L'Atman et justement dans la religion Indienne, désigne le Soi impersonnel , par opposition à l'ego.
Voici une définition précise de l'Atman provenant de Wiki. :
L'Âtman (sanskrit: आत्म ") est un concept de la philosophie indienne āstika, (आस्तिक en devanāgarī)[1]. Celui-ci a le sens de pure conscience ou de pur "je suis". Ce terme désigne traditionnellement le vrai Soi, par opposition à l'ego (Ahamkara).
En tant que conscience absolue, l'Âtman est aussi le Brahman.
La nature de l'Âtman est identique à celles du Brahman à savoir : être
absolu et éternel, conscience absolue et félicité absolue. [4]
Celui qui connaît l'âtman est « l'agent de chaque chose (visvakrt), l'agent du Tout (sarvakarta), le monde est à lui et il est ce monde même »[5].
Le bouddhisme n'admet pas l'existence de l'Âtman. Selon sa conception, il n'existerait aucune entité indépendante et impérissable que l'on puisse
appeler le « Soi ». C'est la notion complémentaire de l' ātman : l'Anātman qui désigne la non-existence du soi.
Fondamentalement, il n'y a aucune différence entre l'Atman, et l'Anatman du Bouddha. Ces concepts désignent exactement la même chose.
Mais le génie du Bouddha, a été de le nommer de manière négative : An-atman. car une erreur fréquente à son époque était de réifier la notion d'Atman,
pour en faire quelque-chose à atteindre. L'Anatman est donc un moyen habile, pour celui qui ferait du Soi une chose à réaliser, à obtenir, bref à
atteindre, comme un but.
Nous rejoignons donc par là-même la notion de vacuité, qui visait à éviter de réifier tout concept quelqu'il fut.
Mais comme l'a écrit Nagarjuna, celui qui s'attache à la notion de vacuité, donc qui hypostasie la vacuité, comme certain le faisaient
pour l'atman, je juge son cas, comme incurable, disait-il. Le point clef, est donc l'attachement au notions, au monde des signes, qui
conduit l'aspirant dans les méandres sans fin de la transmigration...En essayant d'atteindre un état de pureté, au détriment d'un état jugé
impur, on s'écarte irrémédiablement de la voie médiane, on cherche le bon, le pur, et que le saint, on vire de côté, et encore d'avantage de
côté...Faut-il alors s'étonner de finir par tourner en rond et revenir, au point de départ ?
Le Soi, en fait de la religion Hindouiste, ne désigne pas une entité indépendante, mais l'état de celui qui est réalisé.(Moksha)
Il n'y a donc pas lieu, dans l'absolu, à opposer ainsi Bouddhisme et Indouisme. ( Il suffit de lire des extraits d'entretients de Ramana Maharshi, pour s'en rendre compte ).
Mais de dissiper comme le fit le Bouddha, les risques de méprise et de mal-entendu, provenant de l'utilisation des concepts.
La grand originalité du Bouddhisme, est aussi d'utiliser les concepts, non comme moyen de désigner quelque-chose, mais comme moyen habile.
pour libérer l'aspirant de l'attachement au notions...