par Kaïkan Jeu 1 Fév 2018 - 14:03
Dans le zen Rinzai, il y a la recherche du kenshô, de l’éveil subit, qui permet la « découverte de sa vraie nature », à travers zazen et la pratique des koâns. Alors que le Bendowâ parle d’une méthode libre de toute intentionnalité. C’est-à-dire qu’on ne cherche pas à obtenir l’éveil à travers zazen.
Pour Dôgen, il y a identité entre la pratique et la réalisation. C’est la doctrine de l’éveil originel qui se pratique merveilleusement, honshô myôshû, c'est la spécificité du zen Sôtô.
Dõgen dit : « Bien qu’on ne raconte pas ses rêves à un idiot et qu’on ne confie pas les rames à un montagnard, il me faut encore vous instruire. Considérer que la pratique (shû) et l’éveil (shô) ne sont pas une seule et même chose est une opinion des gens hors la Voie. Selon le Dharma du Bouddha, la pratique et l’éveil ne font qu’un. Puisque, en ce moment même, la pratique est au sein de l’éveil, la pratique du débutant englobe la totalité de l’éveil originel (honshô). C’est pourquoi, quand on l’initie à la vigilance dans la pratique, on lui enseigne à ne pas attendre l’éveil en dehors de la pratique. En effet, il s’agit de l’éveil originel… La pratique étant la réalisation, la réalisation est sans limites ; la réalisation étant la pratique, la pratique est sans commencement. »
Puisque la pratique est en soi éveil, l’éveil n’est pas une fin en soi. Puisque l’éveil est inhérent à la pratique, la pratique n’est pas un commencement et par conséquent grâce à la non-différenciation entre pratique et éveil, l’éveil n’est pas considéré comme un effet final venant de la pratique.