chakyam a écrit:Bonsoir !
Vraiment, ces appréciations élogieuses me vont droit au coeur même si elles ne cessent de me surprendre...
Méfies toi de l' éloge qui pourrait t'endormir... En effet, l'ego regonflé pourrait bien te bloquer dans le cheminement qui va bien vers la disparition de cette nécessité que d' avoir à s'identifier à cet ego.
si l'ego n'existait pas conventionnellement le Nirvana serait in-envisageable et par conséquent in-atteignable.
En ce qui me concerne, je te rappelle que je n'avais pas cette intention que d' accéder à un quelconque "Nirvana"... ma démarche a plutôt été d'affronter les contradictions jusqu'à me retrouver face à mon incapacité à comprendre, et, à me retrouver en état de complet lâcher prise... lâcher prise indispensable pour s'abandonner au bon vouloir du cosmos.
Mais il m' apparaît évident que cette intention que de parvenir à un état qu'on aurait choisi soi-même, ne puisse être qu'un handicap... en effet ce soi-disant état, n'est pas quelque chose qu'on attrape, mais plutôt quelque chose qui nous attraperait.
Sans pouvoir affirmer que ce ne soit qu' une transcendance, il y a bien cette sensation que de s'être laissé traverser... comme si tout ce qu'il y avait dedans s'était relié à tout ce qu'il y avait dehors.
Tu veux valoriser le langage, mais n'oublies pas que le mot ne peut être qu' une expression grossière de la subtilité qu' il prétendrait désigner.
En effet chacun ne vivra un mot qu'à la mesure de ce qu'il pourra le vivre.
Regardes prends un mot qui aujourd'hui te sensibilise au plus haut, et, souviens-toi de ce qu'il te faisait éprouver il y a un an, 10 ans, 20 ans... Tu vois bien alors que ce mot, qui est toujours tangiblement le même, puisse se modifier dans tes interprétations...
D'ailleurs tu dis bien:
qui, précisément, s'approfondit à chaque récit.