Bonjour!
C'est une histoire un peu longue, que j'ai plus pu discuter, non sans réactions dérangées par mon récit et mon constat, sur les forums, qu'au sein de l'AZI où j'ai rencontré évitement, et silence gèné, si ce n'est renvoi de la responsabilité à moi seul.
En fait on a pratiqué dans un groupe local, dont le local est chez le responsable.
Ce qui est pour moi potentiellement un problème, s'il n'est pas clair avec ce point.
Et ma compagne et moi, donc, étions les plus anciens et expérimentés à part lui. Peut-être même plus, au vu d'une expérience de cinq ans au dojo de celui qui nous suivions, pour qui j'ai quitté alors mon pays natal. Quand j'ai rencontré ma compagne, on peut dire qu'elle était la pilière de son dojo : elle faisait la guenmai, la compta, ouvrait le dojo et assumait la responsablité de la séance certains matins, etc etc....dans un dojo dirigé par une disciple assez ancienne dans le milieu.
En bref, nous pouvions potentiellement faire de l'ombre.
Le responsable de là où nous allions, avait une approche très formaliste, ce qui n'est pas du tout notre cas : zazen est la forme première et dernière, le reste tourne autour et n'a lieu de susciter des attachements formels, autant dire qu'on ne mettait pas l'accent à traquer les erreurs dans une cérémonie ou le reste, mais que l'esprit de la pratique est pour nous le plus important.
Tout comme, pratiquant avec des référents(c'est un terme que je n'invente pas, c'est l'AZi qui l'utilise pour désigner qui suit le responsable du dojo comme responsable spirituel) différents, ma compagne et moi pensions que nous pouvions coexister avec nos différences.
Mais après quatre ans, le responsable s'étant libéré de certains contraintes liées à des études personnelles, il a choisi de mettre en place des conférences et tout le toutim, un truc à mon sens assez démesuré...passe encore, si ce n'est qu'il a oublié qu'on était dans un cadre associatif, et que s'il en est le président, les décisions se prennent collégialement, en réunion.
Il avait su solliciter notre expérience pendant quelques années, et là étonamment il nous oubliait!
J'ai donc rappelé notre présence, et les situations larvées depuis quelques années ont explosé, clivages manifestés par un autre pratiquant qui m'a agressé verbalement après un zazen car ma façon de le transmettre l'avait dérangé. Que veux tu, j'avais dit que face au mur notre expérience n'était pas différente de celle de Bouddha. Là où il est dans une vision expiatoire de la pratique : il pratique pour purifier son karma, et il a une maladie avancée, autant dire que j'ai tapé dans le vouloir au coeur de ce qu'il ne veut pas voir. Depuis il est revenu au contact avec moi, parce que comme il le dit la confrontation à la mort change son regard aux choses...là où le responsable essaie surtout de garder le contrôle avec moi.
Cela a donc abouti en premier temps à notre exclusion des responsablitiés (nous partagions la direction des zazen- je trouve le terme de diriger zazen impropre mais je l'utilise par défaut), suite à cet incident. Mais la façon dont ça a été annoncée "je reprends seul la direction de tous les zazen", montre bien l'enjeu : reprendre le contrôle total d'un lieu considérér comme étant propriété exclusive.
Ceci ayant eu lieu avec des au passage des accusations stipulant que j'avais dérangé le groupe, comme prétexte, énoncées par le responsable en l'absence de ses membres (c'est sa spécialité d'utiliser la parole des autres en leur absence comme pare feu et prétexte à ses velléités propres), ou que nous ne savions pas certaines règles (qu'il ne nous avait pas enseignées!), ceci dans une réunion où il a déployé sa plus mauvaise foi, nous somme revenus faire zazen, ce qu'il je pense n'espérait pas, au point où les choses étaient allées.
Et avons répondu à la fin de la séance de ses dires, face au groupe : ma compagne a annoncé notre exclusion des responsablités, et moi suis allé faire sampai face à l'autel pour me repentir des accusations dont il m'affublait.
Forcément il l'a mal pris, mais bon, il avait amené la situation à ce point.
J'ai fait sampai, car à la maison, en colère, je repensais à cela, et m'est venu que je devais garder la possibilité de faire sampai, que c'était la seule façon de dépasse cette chose. Et me rappelais Michel Bovay qui racontait que Deshimaru, a plusieurs reprises, lui avait obligé à faire sampai pour des erreurs qu'il n'avait pas commises.
Alors je l'ai mis en pratique, mais je ne l'ai pas fait exprès, c'est sorti tout seul sans calcul.
Or je pense que le responsalbe a cru qu'on avait préparé notre intervention à l'avance....rien n'a été préparé, je ne savais pas que ma compagne se lèverait et prendrait la parole, ni que j'irais devant l'autel faire sampai...c'est la pratique qui s'est exprimée dans nos corps.
La fois d'après, quand on est arrivés, c'est là qu'il a annoncé qu'on ne pouvait rester, qu'on n'avait pas été corrects, qu'on devait partir. Etant venus jusque là, on a insisté pour faire zazen, car on était venus pour ça.
Au passage, c'est là que la trésorière a dit qu'on avait dérangé sa pratique pendant trois ans : de toutes évidences, ils avaient été tous briefés, cela se voyait à l'attitude de tout le monde, distants, très distants. Par la suite j'ai su qu'il avait parlé de nous à la place de certains zazens ou après, puis découvert ce mail qui nous pôurrit envoyé à son référent, etc...
Et c'est là qu'il a gueulé "vous êtes ici chez moi, propriété privée, et j'accueille qui je veux".
Et trois jours après, courrier recommandé avec AR stipulant notre exclusion définitive en raison de notre comportement (terme qui n'explique rien!), au nom d'une concertation avec les instances dirigeantes de l'AZI, et des deux référents respectifs.
Le notre, quand on lui a dit, ne savait pas ce courrier...pas plus que les autres responsables de l'AZI, hormis son référent qui lui a de toute évidence donné le texte à écrire.
Car le mail qui avait été envoyé peu avant, disait à la fin, après avoir invoqué une unanimité des membres à notre encontre (qui n'a jamais existé, la plupart n'ayant pas compris ou n'était pas d'accord pour que les choses aillent jusqu'à notre exclusion), je cite "....je ne me vois pas les accueillir plus longtemps au dojo...j'attends de tes nouvelles pour la marche à suivre". La suite je viens de la dire au-dessus...pas mal comme procédés éthiques, non?
Dans ce cas, il n'y a eu aucune médiation.
Notre référent alors, lorsqu'on la vu en sesshin peu après, nous a présenté cet email qui nous pourrit, disant en gros qu'on a foutu le bordel pendant trois ans (ce qui n'est pas flatteur pour le responsable à bien y lire, car il étale son incompétence à gèrer un dojo où quand même c'est lui-même qui nous a demandé d'être responsables pour les zazen , cuisine, couture, etc...).
Et nous a demandé sans le demander tout en induisant les choses vers cette direction, d'y répondre.
Sur le coup, j'ai dit oui, car c'était à chaud.
MAis en réfléchissant, j'ai vu qu'il conditionnait son intervention potentielle (pour une histoire dont il était au courant déjà sans rien nous en demander), au fait qu'on démente les propos mensongers du responsables. Mais qu'il ne s'engageait en rien d'autre, et ne faisait rien quand au fait qu'on lui dise qu'n responsable invoquait la propriété privée pour toute règle, ce qui est pour nous une dérive éthique gravissime.
Et surtout, ce qui a été le point de rupture pour moi, c'est qu'il a refusé qu'on crée un groupe de notre côté, quand on lui a dit que c'est ce qu'on allait faire lorsqu'il nous a demandé ce qu'on comptait faire.
Là où cinq ans avant il nous l'avait proposé, et j'avais refusé en disant qu'il y en avait déjà un localement, et que je ne voulais pas diluer l'énergie locale.
Là j'ai senti tout la stratégie d'emprise, je me suis senti comme un objet de transactions, et j'ai senti qu'il choisissait de ne rien faire pour préserver ses liens politiques avec le référent du dojo, plutôt que de plaider pour nous.
Là où on avait pratiqué avec lui depuis 10 ans.
Un autre godo le l'AZI, à qui j'ai parlé de notre histoire, lui a essayé de plaider pour nous...alors qu'on ne pratiquait pas avec lui....il s'est fait éconduire poliment!
Celui qui est référent du dojo, indice, tient une grosse boite du zen, pas loin de chez toi!
Et nous ne sommes pas les premiers à vivre des choses du registre avec lui.
Mais un courrier recommandé avec les deux mots "exclusion définitive", ça arrache les tripes, ça ne fait que ressentir la violence à l'intérieur de soi, et ça peut transmettre le bordel de la souffrance dans le monde.
Il y a deux ans, j'ai envoyé un courrier à la direction de l'AZI pour dire où nous en étions, et demander l'inscription comme correspondants, puisque nous sommes un groupe de fait.
Je n'ai pas eu de réponse.
Je ne prends donc plus ma carte, quand on est considérés comme tels!
Depuis j'ai découvert d'autres gens, et donc l'aspect cloisonnant et ce mythe de la toute puissance du zen de Deshimaru érigé en marque de fabriques, par des gens qui pour certains aimeraient bien le faire oublier et être plus prestigieux que lui, et ne veulent pas lier avec d'autres sanghas, s'attribuent sans le dire tout en le disant, la primeur du vrai zen.
Une copine m'a raconté il y a trois ans, avoir pratiqué avec un groupe AZI et un groupe lié à Jacques Brosse. LE groupe AZI galérait pour les locaux. Elle leur a dit : pourquoi ne pas se lier avec l'autre groupe? Le responsable, sûrement très gentil, a dit "je demande à mon référent". Au retour il a dit "il ne veut pas, JAcques Brosse était un dissident!".
Quelques mois après, quand Jacques Brosse est mort, il faisait l'objet d'une pleine page d'hommage dans le bulletin de l'AZI!
Quelle hypocrisie! Je trouve ça risible, mais en fait c'est à pleurer.
MAis un bon maître, c'est un maître mort?????