Comme un long fleuve la vie n’est magnifique qu’en offrant de multiples méandres

« Le Zen, c'est la religion avant la religion», dit Taisen Deshimaru. C'est la racine de la religion, autrement dit ce qui relie tous les niveaux de I’ être pour les unifier. « Pendant zazen, lorsque la posture est juste, la conscience profonde que I'on découvre est religieuse et cosmique».
L'un des principes du Zen est d'intégrer et de dépasser dualités et contradictions : vie et mort, subjectif et objectif, soi et les autres. La posture elle-même fait du corps I’ assise de I’ âme, et c'est aussi une manière d'être devant la vie: attitude de force et d'équilibre, de vigilance et de tolérance, d'union avec la vie totale. Une forme d'existentialisme peut-être, non celui de la limite et de I’ angoisse, mais celui de I’ unité et de I’ harmonie : « L'eau, c'est la vie pour Ie poisson, mais Ie poisson, c'est aussi la vie pour I’ eau», dit un poème zen, auquel fait écho cette parole: « L'esprit contient tout Ie cosmos,»