interessant, mais il est temps de se relever de zazen par moment, pour agir en bodhisatva, on ne passe pas sa vie sur le coussin a se détendre le bide...
"Dôgen (1200-1253), le fondateur de l'école Sôtô, avait quelques jeunes disciples. Tettsû Gikai était le plus brillant d'entre eux. Gikai avait vingt ans de moins que Dôgen. Il avait rejoint la communauté de Dôgen à Kyôto avec son propre maître alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années. Peu avant de mourir, Dôgen qui était déjà malade s'ouvrit à Gikai. Il aurait aimé lui donner sa transmission car il comprenait profondément le Zen. Et pourtant, disait-il, il ne le pouvait. Gikai était dénué, pour reprendre l'expression traditionnelle, de "cette bonté de bonne vieille grand-mère" (en japonais, on dit rôbashin), cette douceur qui est la marque du Zen. Il tentait de lui expliquer que le Zen n'est pas juste un savoir ou un talent. C'est aussi une voie du cœur. Cette confidence de Dôgen a bouleversé le jeune Gikai. Dans l'école Sôtô, on répète souvent cette anecdote pour illustrer la signification profonde du Zen. Finalement, Gikai reçut la transmission d'Ejô, le principal disciple de Dôgen, plusieurs années après."
la sagesse ne peut apparaitre sans l'ouverture du coeur, la bonté de la grand mère. une autre histoire (mythique), non du zen (même si son frère vasubhandu est considéré comme un patriarche du zen), mais de Asanga, un maitre de l'école yogacara :
Asanga et le chien
Une variante de la rencontre entre Asanga et Maitreya (le bodhisatva de la sagesse) est particulièrement répandue du fait de son aspect imagé: Dans sa recherche de la compréhension de la vacuité, Asanga aurait médité dans une grotte, sollicitant que Maitreya lui apparaisse, mais en vain. Sortant pour la première fois après douze ans, il aperçut un chien couvert de plaies infestées de vers qui, malgré son état, s'efforçait crânement de trotter. Poussé par la compassion, Asanga s’agenouilla pour nettoyer ses blessures. Alors qu'il allait les essuyer, il fut pris de compassion pour les vers eux-mêmes, et décida que les enlever avec la langue, parce que cela risquerait moins de les blesser. Lorsqu’il se releva, Maitreya était devant lui. Il lui demanda pourquoi il avait attendu douze ans pour paraître; le bodhisattva lui révéla alors qu’il était à ses côtés depuis le début, mais que son niveau de développement spirituel n’était pas assez avancé pour qu’il le voie. Il l'avait pourtant aperçu sous une forme imparfaite, ce chien qui lui avait permis de développer pleinement sa compassion. Pour mieux lui démontrer que la réalité dépend entièrement de la conscience, Maitreya se jucha sur ses épaules et lui demanda de marcher jusqu’au village: de tous ceux qu’ils croisèrent, personne ne s’aperçut de rien, à part une vieille femme qui lui demanda: « Qu’est-ce que vous faites avec ce chien malade sur les épaules? »
"Dôgen (1200-1253), le fondateur de l'école Sôtô, avait quelques jeunes disciples. Tettsû Gikai était le plus brillant d'entre eux. Gikai avait vingt ans de moins que Dôgen. Il avait rejoint la communauté de Dôgen à Kyôto avec son propre maître alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années. Peu avant de mourir, Dôgen qui était déjà malade s'ouvrit à Gikai. Il aurait aimé lui donner sa transmission car il comprenait profondément le Zen. Et pourtant, disait-il, il ne le pouvait. Gikai était dénué, pour reprendre l'expression traditionnelle, de "cette bonté de bonne vieille grand-mère" (en japonais, on dit rôbashin), cette douceur qui est la marque du Zen. Il tentait de lui expliquer que le Zen n'est pas juste un savoir ou un talent. C'est aussi une voie du cœur. Cette confidence de Dôgen a bouleversé le jeune Gikai. Dans l'école Sôtô, on répète souvent cette anecdote pour illustrer la signification profonde du Zen. Finalement, Gikai reçut la transmission d'Ejô, le principal disciple de Dôgen, plusieurs années après."
la sagesse ne peut apparaitre sans l'ouverture du coeur, la bonté de la grand mère. une autre histoire (mythique), non du zen (même si son frère vasubhandu est considéré comme un patriarche du zen), mais de Asanga, un maitre de l'école yogacara :
Asanga et le chien
Une variante de la rencontre entre Asanga et Maitreya (le bodhisatva de la sagesse) est particulièrement répandue du fait de son aspect imagé: Dans sa recherche de la compréhension de la vacuité, Asanga aurait médité dans une grotte, sollicitant que Maitreya lui apparaisse, mais en vain. Sortant pour la première fois après douze ans, il aperçut un chien couvert de plaies infestées de vers qui, malgré son état, s'efforçait crânement de trotter. Poussé par la compassion, Asanga s’agenouilla pour nettoyer ses blessures. Alors qu'il allait les essuyer, il fut pris de compassion pour les vers eux-mêmes, et décida que les enlever avec la langue, parce que cela risquerait moins de les blesser. Lorsqu’il se releva, Maitreya était devant lui. Il lui demanda pourquoi il avait attendu douze ans pour paraître; le bodhisattva lui révéla alors qu’il était à ses côtés depuis le début, mais que son niveau de développement spirituel n’était pas assez avancé pour qu’il le voie. Il l'avait pourtant aperçu sous une forme imparfaite, ce chien qui lui avait permis de développer pleinement sa compassion. Pour mieux lui démontrer que la réalité dépend entièrement de la conscience, Maitreya se jucha sur ses épaules et lui demanda de marcher jusqu’au village: de tous ceux qu’ils croisèrent, personne ne s’aperçut de rien, à part une vieille femme qui lui demanda: « Qu’est-ce que vous faites avec ce chien malade sur les épaules? »
Dernière édition par phi le Dim 5 Fév 2012 - 21:08, édité 1 fois