oui: s'arrèter de faire, s'asseoir et retourner le regard vers l'intérieur.
Le zen n'est pas une histoire d'impérialisme chinois, de soumission à un système, et même pas à un religion.
Justement, en Chine, et ailleurs, certains ont risqué leur vie pour rester fidèle à cette liberté, pour ne pas compromettre avec un pouvoir séculier qui tue la vie spirituelle. Témoin Bodhidharma qui dit à l'empereur qu'il pouvait essayer d'acheter tout ce qu'il voulait par du don matériel, mais que ce n'était pas ce qui le libérerait de quoi que ce soit, et d'autres histoires du même acabit.
Certains dirigeants ici même sont en train de se mettre eux-mêmes dans la compromission politique au nom de la légitimation de la pratique. Ca rassure des gens, ça fait bien. Mais mon constat est que ça a beaucoup nuit à la vitalité réelle de la pratique sur le terrain.
La vie spirituelle, n'est pas délimitée à une tradition, qu'elle soit bouddhiste, ou chrétienne.
Quand je parle de zen, je parle de s'asseoir en silence face au mur, ensemble, et de voir ce qu'il se passe.
Il s'agit d'un truc lié à un gars appelé Bouddha Shakyamuni, ok. Avec tout un historique, un cadre.
Tous ces éléments sont contextuels, et ils ne sont pas le coeur de la pratique : ils peuvent en être l'expression, tout comme ils peuvent la tuer si on si attache comme une fin en soi.
le Bouddha, ne faisait que pointer le coeur de l'homme, et des Dogen, Bodhidharma, Hyakujo, etc...n'ont rien fait d'autre que cela, en sachant à la fois s'harmoniser avec les conditions de leur époque, tout en ne faisant pas de compromis avec l'essence de la pratique : aller au coeur de soi.
Bien sûr on peut commencer à voir ce qu'il se passe en nous tout le temps, en tous lieux.
Disons que s'asseoir face au mur est l'axe pratique central de référence en ce qui concerne la pratique du zen.
Quand je dis qu'il est difficilement évitable de passer par la terminologie japonaise, ce que je veux dire, c'est qu'on n'a pas encore débrouillé la pratique nue du zen, qui concerne un être humain face à lui-même avec les autres, d'avec tous les éléments culturels importés. Il y a un travail de traduction à faire, de mise en relation, en sens, de tout ce discours qui a été produit à partir de la pratique, dans un contexte donné, pour justement l'acculturer. Comprendre ce qu'il rejoint dans nos atavismes culturels.
Sinon, on peut très bien ne rien dire, plaider le silence...mais je pense que ça aboutisse à une impasse à moment donné, en jetant le bébé avec l'eau du bain.
Tout comme on peut faire comme certains font: un copier coller, un cadre bien rassurant, comme tu soulignes, qu'on n'interroge plus: ce que tu appelles zen japonais.
Moi, le zen japonais ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse c'est qu'on s'asseoie face au mur, et tous les outils qui peuvent servir à aider cette expérience d'éveil de sa conscience.
Plein d'arbres qu'on considère comme bien de chez nous, on été importés au cours des divers envahissements de nos territoires, il y a bien longtemps : ils se sont acclimatés. On va faire pareil.
Mais le vrai zen, c'est interroger le réel. Après, zen, c'est un mot, comme tout le reste, et on peut s'en passer. Je l'utilise car c'est la convention de langage qui est commune à plein de gens qui vont lire ce que j'écris. Deshimaru disait qu'on pouvait très bien se passer de ce mot et l'appeler la Vie.
Alors, peut-être certains sont très doués pour amener les élèves à des soumissions consenties. J'ai suivi de genre de voie moi-même. Pourquoi devrais-je le regretter : j'y croyais.
Mais cela ne m'a pas empèché d'ouvrir les yeux pour autant, et de penser qu'on peut faire autre chose avec cette pratique et ce cadre de pratique, et en appeler à la responsabilité individuelle. Le Bouddha ne parlait pas d'autre chose que de se libérer, pas d'être soumis à un système. Après on compose avec le réel. Mais personne n'est responsable pour nous. Et à ce niveau-là, je ne peux dire autre chose que d'appeler chacun à s'éveiller soi-même sans attendre qu'un autre le fasse pour nous. On peut apprendre dans l'échange avec autrui, trouver des soutiens pour nous faire avancer. Mais cela ne doit pas nous aliéner encore plus, et l'on doit veiller à ne pas retomber dans ce stade d'évolution bien animal de la domination-soumission : on a grandi en tant qu'humains et il faut l'assumer.
Deshimaru disait que zazen c'est la forme adulte de notre vie : ce message est clair, ça veut dire qu'on n'est pas là pour en faire un truc de soumission domination, mais pour garder vivant l'aspect éveillant de cette pratique.
Le zen n'est pas une histoire d'impérialisme chinois, de soumission à un système, et même pas à un religion.
Justement, en Chine, et ailleurs, certains ont risqué leur vie pour rester fidèle à cette liberté, pour ne pas compromettre avec un pouvoir séculier qui tue la vie spirituelle. Témoin Bodhidharma qui dit à l'empereur qu'il pouvait essayer d'acheter tout ce qu'il voulait par du don matériel, mais que ce n'était pas ce qui le libérerait de quoi que ce soit, et d'autres histoires du même acabit.
Certains dirigeants ici même sont en train de se mettre eux-mêmes dans la compromission politique au nom de la légitimation de la pratique. Ca rassure des gens, ça fait bien. Mais mon constat est que ça a beaucoup nuit à la vitalité réelle de la pratique sur le terrain.
La vie spirituelle, n'est pas délimitée à une tradition, qu'elle soit bouddhiste, ou chrétienne.
Quand je parle de zen, je parle de s'asseoir en silence face au mur, ensemble, et de voir ce qu'il se passe.
Il s'agit d'un truc lié à un gars appelé Bouddha Shakyamuni, ok. Avec tout un historique, un cadre.
Tous ces éléments sont contextuels, et ils ne sont pas le coeur de la pratique : ils peuvent en être l'expression, tout comme ils peuvent la tuer si on si attache comme une fin en soi.
le Bouddha, ne faisait que pointer le coeur de l'homme, et des Dogen, Bodhidharma, Hyakujo, etc...n'ont rien fait d'autre que cela, en sachant à la fois s'harmoniser avec les conditions de leur époque, tout en ne faisant pas de compromis avec l'essence de la pratique : aller au coeur de soi.
Bien sûr on peut commencer à voir ce qu'il se passe en nous tout le temps, en tous lieux.
Disons que s'asseoir face au mur est l'axe pratique central de référence en ce qui concerne la pratique du zen.
Quand je dis qu'il est difficilement évitable de passer par la terminologie japonaise, ce que je veux dire, c'est qu'on n'a pas encore débrouillé la pratique nue du zen, qui concerne un être humain face à lui-même avec les autres, d'avec tous les éléments culturels importés. Il y a un travail de traduction à faire, de mise en relation, en sens, de tout ce discours qui a été produit à partir de la pratique, dans un contexte donné, pour justement l'acculturer. Comprendre ce qu'il rejoint dans nos atavismes culturels.
Sinon, on peut très bien ne rien dire, plaider le silence...mais je pense que ça aboutisse à une impasse à moment donné, en jetant le bébé avec l'eau du bain.
Tout comme on peut faire comme certains font: un copier coller, un cadre bien rassurant, comme tu soulignes, qu'on n'interroge plus: ce que tu appelles zen japonais.
Moi, le zen japonais ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse c'est qu'on s'asseoie face au mur, et tous les outils qui peuvent servir à aider cette expérience d'éveil de sa conscience.
Plein d'arbres qu'on considère comme bien de chez nous, on été importés au cours des divers envahissements de nos territoires, il y a bien longtemps : ils se sont acclimatés. On va faire pareil.
Mais le vrai zen, c'est interroger le réel. Après, zen, c'est un mot, comme tout le reste, et on peut s'en passer. Je l'utilise car c'est la convention de langage qui est commune à plein de gens qui vont lire ce que j'écris. Deshimaru disait qu'on pouvait très bien se passer de ce mot et l'appeler la Vie.
Alors, peut-être certains sont très doués pour amener les élèves à des soumissions consenties. J'ai suivi de genre de voie moi-même. Pourquoi devrais-je le regretter : j'y croyais.
Mais cela ne m'a pas empèché d'ouvrir les yeux pour autant, et de penser qu'on peut faire autre chose avec cette pratique et ce cadre de pratique, et en appeler à la responsabilité individuelle. Le Bouddha ne parlait pas d'autre chose que de se libérer, pas d'être soumis à un système. Après on compose avec le réel. Mais personne n'est responsable pour nous. Et à ce niveau-là, je ne peux dire autre chose que d'appeler chacun à s'éveiller soi-même sans attendre qu'un autre le fasse pour nous. On peut apprendre dans l'échange avec autrui, trouver des soutiens pour nous faire avancer. Mais cela ne doit pas nous aliéner encore plus, et l'on doit veiller à ne pas retomber dans ce stade d'évolution bien animal de la domination-soumission : on a grandi en tant qu'humains et il faut l'assumer.
Deshimaru disait que zazen c'est la forme adulte de notre vie : ce message est clair, ça veut dire qu'on n'est pas là pour en faire un truc de soumission domination, mais pour garder vivant l'aspect éveillant de cette pratique.