Leela a écrit:Je pense enfin avoir compris ce qu'est le lâcher prise. En fait, je le prenais à l'envers, ce n'est pas "nous" qui devrions lâcher prise, mais notre mental et nos émotions qui devraient lâcher la prise qu'ils ont sur nous.
Je ne suis que débutante en méditation régulière, donc mon esprit est toujours très agité, mais je commence à ressentir clairement la différence entre l'esprit calme, et cette machine qui mouline n'importe quoi dans ma tête: il faut débrancher la prise (tiens, encore le mot "prise" qui revient )
Qu'en pensez vous ?
Bonjour,
Je me souviens qu’en débutant ça n’est pas facile. On se rend compte de « la machine qui mouline n’importe quoi » (dixit Leela), mais que faire ? Comment arrêter ce dialogue intérieur ? Alors on essaie de ne pas penser en interdisant la pensée, et des fois ça marche… Pas longtemps… Parce que c’est comme si on n’avait retenu un cours d’eau, ça s’est accumulé et dès la première brèche, tout ce qui avait été retenu se déverse dans un flux incontrôlable.
Les anciens vous disent : "laissez passer comme des nuages dans le ciel… " Mais ce sont des torrents boueux et non pas de beaux nuages blancs qui défilent gentiment comme des petits moutons bien sages.
Et puis on arrive à se désolidariser du mécanisme. On n’entretient plus ce manège (en alimentant, en nourrissant les pensées) ; on refuse de participer et on voit apparaître des moments de calme entrecoupés de moments agités. C’est le début du « laissez-passer » qui prend place.
Par contre en kin-hin, comme on bouge, on se déplace, pas moyen. Et puis un jour, en kin-hin (je me souviens le dojo, l’heure et le jour exact), le silence mental est apparu involontairement sans y penser.
Maintenant, penser ou ne pas penser n’est plus un problème comme au début. Parfois c’est même mieux de penser un peu… Mais il faut rester vigilant et ne pas créer de la pensée pour passer le temps… L’important, comme l’a toujours signalé M° Deshimaru, c’est l’alternance de pensées et de non-pensées qui est le véritable équilibre mental.