Les effet de la méditation dans votre vie

Ca y est, j'ai battu mon record absolu: cela fait plus d'un mois que je médite tous les jours, avec un peu de chi qonq pour m'assouplir avant ou m'étirer après.


Jusque maintenant, je ne méditais que de temps en temps, avec des "crises" plus intenses...

Mon premier objectif est de "faire de la place" dans la journée, et d'y prendre goût pour que cela devienne indispensable. Donc je ne cherche pas les performances. Quand je suis pressée: 10 min de chaque, quand je ne le suis pas: 20 et parfois plus.
Comme je suis très indisciplinée, ce serait déjà un beau résultat.

Je voulais vous faire part d'une petite surprise, très agréable.
Malgré que mon esprit soit toujours aussi agité pendant la méditation (le torrent de montage lol), je remarque que cette séance m'incite à mettre de l'ordre.
Wouééééé ceux qui me connaissent peuvent en mesurer la portée !

J'ai un coin de méditation dans ma chambre à coucher, et du coup je fais mon lit avant, j'aère bien, je range tout, chaque objet trouve une place qui lui va bien... et j'y prends plaisir !!!
Faire mon lit ? Je pense que je n'ai pratiquement jamais fait cela de ma vie. C'est donc une grande première !

Quand je sors de la chambre, je commence à ranger ailleurs aussi... petit à petit, hein ! Faut pas aller trop vite: les araignées et les souris ne seraient pas contentes.



Voilà. Racontez moi aussi ce qui a changé chez vous quand vous avez commencé à méditer régulièrement: cela va m'encourager à persévérer.

Bonne journée à tous !

Bonjour Leela,

J'en suis beaucoup moins loin. Je cherche la posture, celle qui ne me coupe pas la circulation sanguine des jambes.
Mais la décision est prise, zazen tous les jours, même si c'est pas longtemps. Je sais pas pourquoi j'ai décidé; je me suis dit peut-être sur zen et nous, ils m'ont gouroutisé à distance (nan, j'déconne); en fait, je pense que j'ai décidé à cause de ce qu'ils appellent "l'énergie cosmique", mais c'est difficile à dire et pas trop envie de rentrer dans les détails.
De toute façon, j'en suis à des détails très matériels, genre comment placer ma cheville qui gonfle... sans que ça fasse mal, penser à avoir le dos et la tête droite et les épaules souples. Bon! le plus dur, ce sont les genoux qui doivent toucher terre, au début, j'ai cru que j'étais pas foutu comme les autres et j'ai fait des contorsions de jambes pas possibles, heureusement que c'était pas dans un zendo, sinon j'te dis pas la honte mais ça va mieux, depuis que j'ai essayé la position birmane:
https://zen-et-nous.1fr1.net/t116-douleur-au-genou#10896
Sinon, j'ai pas encore remarqué les pensées qui défilent comme j'ai lu dans vos témoignages ou alors je ne me rends pas compte, je sais pas. Quand je suis enfin immobile, j'attends pour voir ce qui se passe, je me sens calme et j'ai pas remarqué quelque chose de particulier avec les pensées. Le seul truc, qui change, c'est la vision, on dirait que c'est l'extérieur qui bouge, mais j'ai déjà dit:
https://zen-et-nous.1fr1.net/t731-questions-diverses-sur-zazen#13363
et merci pour vos réponses.

Salut!
Je me permets de causer à Fonzie : déjà, cool, content que tu fasse zazen!
Vous allez me servir d'exemple, je ne suis pas aussi courageux en ce moment!

Pour les jambes, si t'as les genoux en vrac, n'oublie pas que c'est la hanche qui est en question. L'ouverture de la hanche joue sur la possibilité du genou, qui lui est un angle qui s'ouvre et se ferme sur un seul plan.
Mais le genou, c'est subtil et délicat. Parfois ce qui m'a permis de cesser de souffrir, c'est de monter plus haut le zafu, car j'étais "mûr" pour ça. donc s'engager plus dans la posture. Parfois c'est d'y aller plus mollo.
Ce qui est un premier but, sans forcer son corps, et si on a du mal à baisser les genoux vers le sol, c'est qu'ils aient au moins un appui, chacun. Par exemple si un genou descend avec difficulté, mettre un petit coussin sous celui-là.
L'appui donne la possibilité de relâcher le bassin, sinon il doit rester tendu pour tenir la posture. Relâcher le bassin c'est pouvoir relâcher la colonne vertébrale. et donc respirer plus profondément. et donc penser moins bruyamment. et donc être plus détendu. et donc plus heureux.
alors après t'as envie de faire de l'espace autour de toi. et de faire ton lit!
Félicitations en tout cas!

Leela a écrit:Ca y est, j'ai battu mon record absolu: cela fait plus d'un mois que je médite tous les jours, avec un peu de chi qonq pour m'assouplir avant ou m'étirer après.


Jusque maintenant, je ne méditais que de temps en temps, avec des "crises" plus intenses...

Mon premier objectif est de "faire de la place" dans la journée, et d'y prendre goût pour que cela devienne indispensable. Donc je ne cherche pas les performances. Quand je suis pressée: 10 min de chaque, quand je ne le suis pas: 20 et parfois plus.
Comme je suis très indisciplinée, ce serait déjà un beau résultat.

Je voulais vous faire part d'une petite surprise, très agréable.
Malgré que mon esprit soit toujours aussi agité pendant la méditation (le torrent de montage lol), je remarque que cette séance m'incite à mettre de l'ordre.
Wouééééé ceux qui me connaissent peuvent en mesurer la portée !

J'ai un coin de méditation dans ma chambre à coucher, et du coup je fais mon lit avant, j'aère bien, je range tout, chaque objet trouve une place qui lui va bien... et j'y prends plaisir !!!
Faire mon lit ? Je pense que je n'ai pratiquement jamais fait cela de ma vie. C'est donc une grande première !

Quand je sors de la chambre, je commence à ranger ailleurs aussi... petit à petit, hein ! Faut pas aller trop vite: les araignées et les souris ne seraient pas contentes.



Voilà. Racontez moi aussi ce qui a changé chez vous quand vous avez commencé à méditer régulièrement: cela va m'encourager à persévérer.

Bonne journée à tous !

Bonjour Leela, bonjour à tous,

En ce qui me concerne, je n'ai pas une régularité de métronome, mais je médite tous les matins à cinq heures autant que possible, le soir c'est plus irrégulier... Je dois composer avec les horaires de travail et d'autres consacrés à la lecture. Quand au lieu de méditation, orienté sud-ouest je crois, ce n'est pas toujours très calme. J'habite en face d'un boulevard avec une circulation dense mais seulement aux heures de pointe et des voisins bruyants en journée et le soir.
J'utilise ma chambre plutôt petite qui contenait un bureau, un mini-atelier de peinture, une bibliothèque et un petit dressing. Je casais mon zafu entre l'armoire et le bureau, autant dire que ce n'était pas extra. Il fallut faire des choix. Le lit s'est réduit et me sert aussi de divan avec un coffre bas pour le thé, pause, repos, lecture. En fait j'ai coupé la pièce en deux, en séparant avec la bibliothèque et un paravent, le côté bureau et lit. Le dressing est passé dans le placard du couloir et le mini-atelier dans un coin du séjour ( ce que je souhaitais car c'est la pièce la plus lumineuse, mais pas toujours tranquille, on ne peut pas tout avoir ! )Bref, en faisant tout cela, j'ai libéré un espace rectangulaire pour zazen, près d'une grande fenêtre opacifiée d'un store, un pan de mur "vide" en face, à bonne distance et sur le côté un petit autel. Le mur n'est pas neutre mais ce n'est pas une tapisserie disco, criarde, non plus. Un petit motif sobre. Cela ne me gêne pas, c'est plutôt le câble électrique de la mini-chaîne ( pour écouter instructions ou la relaxation préalable )que je range à chaque fois. Oui, parce que si fallait agencer selon les prises électriques ou autre chose ! j'ai jamais su me plier aux configurations imposés.
Voilà, l'espace consacré est juste et clair, dépouillé et je m'y sens si bien maintenant, que je voudrais que tout l'appartement soit ainsi. ça commence. Je déblaye petit à petit. Mes chats et mon fils me regarde passer parfois et mettre tout sans-dessus-dessous.

Non sans une certaine inquiétude mais je ne pense pas qu'à moi. Ce vide-poche restera là et les chats garderont leurs coussins !
Déjà ça, c'est des effets de la volonté de méditer. Tout cela m'a, en tous cas, appris beaucoup de choses... et je fais mon lit aussi ! C'est clean, nyckel.
On fait une place royale à zazen dans sa vie, qu'on accueille, qui nous accueille et au Bouddha. Même dans 9m carré, on y arrive. Mais ce n'est rien à côté de la vastitude du coeur et de l'esprit, ça pousse les murs.
Il y a des personnes qui médite dans des conditions extrêmes, difficiles, je pense à des tibétains en prison ou d'autres dans des environnement propices aux catastrophes naturelles ( tremblement de terre, volcan, tsunami... etc )
Aussi si vous pouvez, pensez écologique... et pour la déco, bien-sûr c'est chacun son petit truc, les boites dans lesquelles je range des bougies pour l'autel me viennent d'Emmaüs...
Il est clair que si je faisais le choix d'un autre lieu d'habitation, ce serait la première chose à laquelle je penserai.
Voilà, j'espère que cela encouragera avec enthousiasme, quiconque en a besoin...

Bonsoir à tous,

Il y a les effets de zazen, lors de zazen (voir autre sujet je rajouterai le lien après) et donc l'effet de zazen au quotidien.
Petit aparté d'abord: je pratique maintenant tous les jours et n'importe où, sans rituel ou autre, je prends ce que je trouve comme coussin (si pas chez moi), au début, j'ai commencé en écoutant des vidéo ('méditation guidée' trouvé en lien sur le forum), mais je ne médite pas, je contemple (je vous ai bien compris , merci). Bref.
Au quotidien, je comprends maintenant la présence des pensées, venir et partir, et parfois j'oublie d'oublier mes pensées, disons de les laisser aller et venir, et pour le coup çà a pété fort, mais pas longtemps, alors

Les pensées sont la cause de nos états émotionnels, elles peuvent gêner la concentration,
lorsque l'esprit n'est plus à ce qu'il fait, mais à ce qu'il pense.
Force est de constater que j'ai l'esprit (sati?) très fuyant, comme beaucoup d'entre nous.
Au quotidien lorsque je m'en rends compte, je me recentre, me concentre sur la respiration (travail sur  samadhi ?)  
C'est en somme une découverte de tous les jours, et je m'étonne à quel point les pensées sont très présentes (bonnes ou mauvaises), et à quel point elles nous rattrapent.
Donc se concentrer sur le présent, sur l'acte du moment et moins tête dans les étoiles.

Merci.

Bonjour Frédérique,

Tu peux te rassurer ce n'est facile pour personne.

Frédérique a écrit:Force est de constater que j'ai l'esprit (sati?) très fuyant, comme beaucoup d'entre nous.

L'esprit en indien c'est "chit" et en japonais c'est "shin". Pour Satï voir → http://fr.wikipedia.org/wiki/Sati

Ce concentrer sur ce qu'on fait comme éplucher des légumes c'est un excellent enseignement. Cependant il ne faut pas lutter contre les pensées mais les laisser passer. Pour l'épluchage bien sûr il faut essayer à ce que la pensée ne parte pas sur un autre sujet. Mais on peut très bien avoir :
« Bien enlever tout – c’est dur – c’est pas rapide aujourd’hui – les gestes sont lents – bien couper en petits carrés » Éviter autant que possible de dire "je" et mettre les phrases à l’infinitif. On peut aussi ne pas penser du tout et faire ce qu'il faut tout simplement bien sûr, mais ne pas s’enfermer dans une obligation qui amène à se couper les doigts.

Oui Zanshin, donc "Sati", c'est l'attention de l'esprit, dans le sens ne pas avoir les idées éparpillées, mais bien rester en accord avec l'instant présent, l'action du moment.
L'astuce de l'infinitif, à essayer donc

Merci pour ta réponse.

Bonjour,

Ce que dit zanshin me fait penser à une chose que je formulerais ainsi :

Ce qui est à l'intérieur est comme ce qui est à l'extérieur
et ce qui est à l'extérieur est comme ce qui est à l'intérieur.



Rapport au fait d''éplucher une pomme par exemple.

Bonjour,

lausm a écrit:(...) L'ouverture de la hanche joue sur la possibilité du genou, qui lui est un angle qui s'ouvre et se ferme sur un seul plan.
Mais le genou, c'est subtil et délicat. Parfois ce qui m'a permis de cesser de souffrir, c'est de monter plus haut le zafu, car j'étais "mûr" pour ça. (...)

et merci parce qu'à l'intérieur même du cadre limité de ma compréhension, je vois qu'il y a différents niveaux de ma propre compréhension en fonction du temps, ma compréhension restant relative. Je n'avais jamais fait le rapprochement entre ma compréhension et ma hanche qui peut s'ouvrir et se fermer.

Bonjour,

Je me permets de poster ici car je voulais parler d'une expérience qui m'est arrivée une fois au travail un lendemain de pratique de zazen.

Un de mes chef (de naturel énergique, d'ailleurs il est bien tenté par zazen il a dit que ça lui ferait sûrement du bien) est entré dans mon bureau pour faire des remarques/retours/demandes sur mes productions (ce qui est tout à fait normal dans un projet).
Dans la manière de faire ces remarques, il y a toujours deux choses : le fond et la forme.

Ce qui s'est produit ce jour-là était tout à fait nouveau : je n'ai entendu que le fond et j'ai laissé la forme de côté. Je marque "entendu" mais c'est plutôt que mon corps n'a pas du tout réagis à la forme, il n'en a pas tenu compte. L'échange était du coup du plus agréable, et bien moins stressant que d'habitude.

J'avais, concrètement, l'impression que ma peau était recouverte d'une couche d'invincibilité, et que chaque pique envoyée se cognait en perdant toute son énergie, puis tombait au sol.

C'était à une période où je pratiquais zazen régulièrement, une à deux fois par semaine. Maintenant ça ne me l'a plus refait (snif).

Depuis que je pratique je me rend compte de la violence avec laquelle les gens se parlent, même pour des discussions personnelles entre midi et deux. C'est assez hallucinant.

A bientôt,
Shezadi

Bonsoir à Tous,

N'as-tu pas pas l'impression Shezadi, que certaines personnes savent exactement là où faire mal ?
Je ne crois pas forcément que cela soit intentionnel de leur part (hors manipulateur), c'est la personne "blessée" qui déclenche elle même cette opération.
Après, en prenant conscience de notre fonctionnement émotif (comment je réagis ainsi, puis pourquoi), il y a une phase d'acceptation, puis de compréhension, et souvent on réalise là où il doit y avoir détachement, et il y a détachement.
Il y a une question d'ego, je crois...et il y a trop d'ego dans nos communications, à celui qui montrera sa supériorité, à celui qui aura le plus de notoriété etc.
C'est une façon de capter l'énergie d'autrui... d'amener l'énergie vers soi.
Lorsque le terrain n'est pas neutre, l'énergie circule mal.
Ne dit-on pas que le courant passe bien ou mal entre deux personnes ?
Bon c'est pour la théorie, mais je crois qu'il y a un peu de ça, dans nos rapport avec autrui.
Je m'évade un peu, on verra les retours.

A bientôt.

Le toucher, étant directement dépendant des nerfs, n'est il pas dépendant du chakra base?

Après, les sensations, venant de ce toucher, sont liées au coeur, c'est vrai.


Oui, Shezadi; la forme n'est pas si importante: si quelqu'un parle mal, c'est son problème.

la forme n'est pas si importante: si quelqu'un parle mal, c'est son problème.

il y a sur un plan du groupe, un certain consensus au niveau d'un groupe du "parle mal" que l'on peut voir comme une perception groupale du "parle mal" et sur un autre plan, une perception individuelle du "parle mal", qui peut dépendre de la position et du moment où le "parler" apparaît. Le même "toucher" ne donne pas la même sensation sur une peau sans blessure et sur une peau avec blessure. Le "parler" peut aussi être vierge de mal (ou de bien) et faire du mal (ou du bien) à celui qui entend.
Je sais plus dans quel film, j'avais vu un supplice chinois qui consistait à faire tomber une goutte d'eau sur le front de manière répétitive, j'étais jeune et je m'étais dit que ça devait être très supportable, c'était pas comme dans d'autres films (avec des supplices de barbares), puis le chinois expliquait que ça touchait un point précis de la tête et que la répétition devenait un supplice (c'était donc bien plus subtil que ce que je croyais).
Je pense à ce film parce qu'un "chef" dans une entreprise a cet aspect répétitif, ses ordres sont en principe motivés par le fait de faire tourner sa boite, cette idée fixe peut s'imager par la goutte d'eau qui tombe, qui tombe ... et l'employé reçoit les ordres et doit aller dans le même sens puisqu'il fait partie de la boite, alors apprendre à se déplacer comme l'a fait Shezadi pour que cette énergie du chef ne blesse pas, c'est presque comme de l'Aïkido de la tête.

Lumpinee a écrit:Oui, Shezadi; la forme n'est pas si importante: si quelqu'un parle mal, c'est son problème.

Il y'a une histoire comme ça où le Bouddha se fait insulter :

http://michel.buze.perso.neuf.fr/beaux_textes/le_jour_ou_bouddha_se_fit_insulter.htm 

fonzie a écrit:c'est presque comme de l'Aïkido de la tête.

C'est marrant j'étais à un cours d'Aïkidô hier soir et j'aimerais m'inscrire pour la rentrée  

J'aime beaucoup la petite histoire du Bouddha, que j'avais aussi lu dans un livre, elle est très explicite !
Dans mon travail je suis rarement confrontée à des insultes directes (heureusement !), cela ressemble plus à l'histoire de la goutte et à "capter l'énergie d'autrui", c'est tout à fait ce que je ressens.

Zazen apprend à se détacher de tout cet afflux d'énergie. On n'a pas tous été éduqués avec la même sensibilité dans la communication. Ce que je vois c'est que quand quelqu'un parle durement on a tendance à se raidir et à encaisser. C'est considéré comme normal et les gens qui s'en insurgent ou qui se sentent blessés sont jugés et stigmatisés pour leur sensibilité. Alors qu'au contraire on devrait sentir cette dureté et apprendre à la renvoyer, ne pas la laisser nous raidir ni nous affecter et là ça rejoint l'histoire du Bouddha et l'Aïkidô.

Certains d'entre-vous pratiquent l'Aïkidô, ça vous a aidé à gérer les relations avec autrui ? (y'a peut-être un sujet dédié pour ça ?)