Zenoob a écrit:Je ne crois pas qu'il s'agisse de "remonter" vers son passé ou vers l'enfance ou vers d'éventuelles vies antérieures... Notre passé, notre enfance, sont là en nous ici et maintenant !
Moi aussi évidemment je suis influencé par mes opinions et mon propre cheminement, et je suis aussi tout à fait curieux de savoir comment lausm et d'autres voient les choses. J'espère qu'il va réduire mes arguments en poussière, ahahah !
J'aimerais bien, mais en fait, à ce jour, je n'ai envie de rien réduire en poussière, je serais plus tenté de dire que nous avons tous raison!! Ah ah aussi!
Je suis tout à fait d'accord avec le fait qu'en fait, tout ce qui nous compose est là, ici et maintenant, à portée de main.
Je parlais d'un stade de développement archaïque, mais je n'ai pas pour autant contesté la nécessité du cadre thérapeutique, ni prôné le retour à la fusion originelle.
MAis je pense que certains échouent en psychanalyse, car cette confrontation à ce vide censé laisser émerger l'expression du manque, et donc du désir, est trop dure et confrontante à un moment où il y a un besoin d'être rassuré! Tu verras, quand tu seras papa, tu comprendras bien mieux! C'est pareil avec les personnes âgées.
Et je pense que c'est quelque chose qui concerne particulièrement les états limites (borderline). A vrai dire, je dis cela, car cette problématique me concerne personnellement!
Mais quand il s'agit de thérapie, je suis conscient qu'il ne faut pas entretenir une régression : certains parlaient de la voie du père, par la parole, dans l'analyse pure et dure, et d'autres de la voie de la mère, dans les thérapies corporelles (dissidence de Reich et autres).
Des gens ont travaillé sur le toucher, et montré qu'il était possible de travailler dans le transfert avec un contact physique, et de travailler à partir de là sur la séparation. Faudrait que tu te procures le livre de Pascal Prayez sur le toucher en psychothérapie, qui est à mon avis la référence sur ce sujet.
Le shiatsu, et autres thérapies, ont des effets sur le devenir psychique de la personne. On pourrait dire qu'on est exposé à cet écueil, même si l'analyse n'est pas le discours de ce genre de thérapies. Mais le discours, c'est comment moins souffrir, n'est-ce pas le point commun de toutes ces techniques?
Et puis, et là je vais ruiner tes arguments, mais en fait non, mais c'est une expérience que mon père a vécu : il était kiné, donc touchait. Mais s'est formé en sophrologie, donc ne touchait pas. Il a eu une patiente qui faisait des séances de sophro avec lui dont qu'il ne touchait pas, mais qui a fait un méga transfert érotomaniaque, avec menaces de mort et tout le toutim, car en suivant les inductions de relaxation, en fait elle ressentait des orgasmes, qu'elle ne devait jamais ressentir dans sa vie perso.
Donc en fin de compte, même en ne touchant pas, on touche quand même!
Et quand tu dis qu'on est fait de parole, on peut être touché, contenu, par des paroles bienveillantes, qui sont comme des bras qui nous bercent et nous rassurent.
On peut à mon avis toucher, pour rappeler ce qu'est la sécurité de base. Mais cela implique de ne pas être dans la séduction et l'attachement, et pour moi, la seule réponse, comme je l'expérimente en shiatsu, c'est d'avoir soit une technique, soit un but ultime qui cadre la chose et ne nous laisse pas le choix de décider selon notre désir, en gros, une éthique.
Toucher, pour laisser partir libre.
Mais effectivement, cela ne se fait pas n'importe comment, en tous cas pas sans conscience ni travail sur la séparation. PAs mal de thérapeutes on travaillé là dessus.
INtéresse toi au massage biodynamique de Gerda Boyesen, c'est très intéressant sur tous ces points. Avec le bouquins de P. Prayez.
D'ailleurs, revenant au zen, j'ai constaté que depuis qu'on a réduit le contact physique (avant on faisait des massages pendant les sesshins), les comportements de fusion affective ou de rejet sont devenus plus violents.