Bonjour Tangolinos,
La relativité d'Einstein découle du fait que la lumière a une vitesse de propagation finie, et qu'il n'y a pas de repère privilégié pour en percevoir la propagation.
Dans la théorie Newtonienne, l'espace était absolu, le temps identique pour tous, car la vitesse de la lumière était considérée comme étant infinie.
Mais imagine ce qui se produirait si la vitesse de la lumière était infinie : Que deviendrait la relation E=MC² ( Hiroshima, Nagazaki, etc...)
Avec une valeur de C infinie, on aurait une énergie infinie, et la première bombe nucléaire aurait été la dernière car elle aurait détruit l'univers, en violant au passage le principe
de conservation de l'énergie.
Donc nous sommes bien obligé d'admettre que la vitesse de la lumière est finie.
Alors comment expliquerais-tu qu'un photon puisse se dédoubler et envoyer des photons à la vitesse C, que tout le monde recevrait à la vitesse C, quelle que soit la vitesse du déplacement de chacun des observateurs ?
C'est bien ce postulat de la vitesse constante de la lumière pour tous les observateurs qui est absurde.
Arago s'est posé la même question et a eu le même raisonnement que toi en 1810, ce qui l'a conduit a effectuer cette expérience, qui a prouvé qu'il se trompait :
Expérience d'Arago
En 1810, François Arago (1786-1853) utilisa un prisme pour décomposer la lumière émise par les étoiles.
Il comprit que puisque la Terre tournait sur elle-même et autour du Soleil, alors la vitesse relative entre un point de la surface terrestre et une étoile observée devait varier au cours de la journée et au cours de l’année.
Dans l’hypothèse d’Arago, ce mouvement relatif devrait influencer la célérité de la lumière perçue sur Terre.
Ainsi, si la lumière de l’étoile nous parvenait avec des célérités différentes entre deux mesures, alors les spectres obtenus avec le prisme devraient être différents (plus ou moins larges). En effet, l’angle de déviation d’une radiation par un prisme dépend de l’indice optique correspondant ; l’indice optique est lié à la célérité de la lumière qui traverse le prisme.
Or, il n’observa aucune différence de largeur des spectres obtenus, pour une même étoile, lors de divers relevés (matin, soir par exemple).
L'expérience d'Arago (1810)
Les premiers travaux de physique d'Arago concernent l'optique. Il fait en 1810 une expérience importante, qu'il présente oralement à l'Académie des sciences le 10 décembre 1810 ; il ne la consigne par écrit que juste avant sa mort, plus de quarante ans après : il s'agit de mesurer la vitesse de la lumière venant des étoiles, en comparant la valeur le matin à 6 h et le soir à 18 h. Étant donné qu'on n'observe pas d'étoiles pendant la journée, Arago fait son expérience à ces heures-là. À 6 h, quand on observe une étoile au zénith, la Terre s'en approche, on devrait mesurer c + V, où V est la vitesse de rotation de la Terre autour du Soleil ; à 18 h, pour une autre étoile au zénith, la Terre s'en éloigne, on devrait mesurer c - V. Or l'expérience est négative, on mesure c dans les deux cas : cette première expérience négative ouvre plus tard la voie à la théorie de la relativité.
Conclusion logique : La vitesse de la lumière est invariante quelque-soit la vitesse du référentiel.
Et si tu admet l'invariance de la vitesse de la lumière tu est obligé d'arriver aux mêmes conclusion d'Einstein, et tu découvres alors les transformations de Lorentz.
FA