Zen et nous

Le zen, sa pratique, ses textes, la méditation, le bouddhisme, zazen, mu

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    Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme

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    Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme Empty Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme

    Message par zanshin Mer 28 Déc 2016 - 9:02

    Bonjour,

    Je me lance dans l'ouverture d'un sujet sur l'importance d'une pratique morale dans le Bouddhisme.
    C'est un sujet dont on parle peu et qui est pourtant fondamental et même le cœur de la pratique de toutes les écoles bouddhistes.
    Je vais commencer par les dix préceptes de bien :  (jap. "jûzenkai")qui sont de très grande importance dans le mahayana.

    1. Ne pas prendre la vie (jap. fusesshôkai)
    2. Ne pas voler (jap. fuchôtôkai)
    3. Ne pas commettre d’inconduite sexuelle (jap. fuja’inkai)
    4. Ne pas tenir de propos mensongers (jap. fumogokai)
    5. Ne pas tenir de propos futiles (jap. fukigokai)
    6. Ne pas tenir de propos blessants (jap. fuakukai)
    7. Ne pas tenir de propos qui sèment la discorde (jap. furyôzetsukai)
    8. Ne pas convoiter (jap. futon’yokukai)
    9. Ne pas se mettre en colère (jap. fushin’ikai)
    10. Ne pas avoir de vues erronées (jap. fujakenkai)

    Les trois derniers préceptes visent les trois poisons de l’esprit, l’avidité, la haine et l’ignorance.

    On doit comprendre qu'entrer dans la Voie bouddhiste demande des efforts de conduite. C'est avec du temps et de la patience qu'on arrive à modifier son comportement. Il faut aussi beaucoup d'amour, de tolérance et de compassion, pour surveiller son langage afin d'être le moins blessant possible et ne pas rajouter des souffrances inutiles.
    Tous les pratiquants ont avec les préceptes un travail très concret à entreprendre sur l'attitude au quotidien. Alors retroussons nos manches ça commence maintenant... Very Happy
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    Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme Empty Re: Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme

    Message par Zenoob Mer 28 Déc 2016 - 12:11

    Cela pose la question du contrôle, qui n'est pas évidente... Je me demande parfois pendant zazen si je contrôle tout, ou si je ne contrôle rien. Je vois bien, par exemple, que sensations, pensées, imagerie intérieure, tout ça, c'est à peu près la même chose. Ca va et vient, ça me traverse ; et pourtant, je discrimine par exemple entre pensées et sensations. J'ai quelque part la croyance que je contrôle ma pensée, et pas mes sensations. Ainsi, je peux arrêter de penser et rediriger mon attention vers la posture. Mais si je peux faire ça avec mes pensées, puis-je le faire avec mes sensations ? Où est le contrôle, s'il y en a un ?

    Cela a à voir directement avec cette question des préceptes, me semble-t-il. Quand je me sens mal, mes propos peuvent échapper plus facilement à mon contrôle. Paradoxalement, tout revient dans l'ordre quand j'abandonne ce contrôle sur mes émotions - je les laisse complètement libres de faire ce qu'elles veulent. A partir de là, je ne mens plus, je ne blesse plus. Il me semble que la transgression des préceptes vient, pour beaucoup, de la résistance à la vie "telle qu'elle est".

    Les préceptes appellent-ils au contrôle total de sa vie ou au contraire au lâcher prise ?
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    Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme Empty Re: Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme

    Message par zanshin Mer 28 Déc 2016 - 12:19

    Je crois qu'il faut travailler avec les sentiments d'empathie. Car c'est dans la relation qu'il faut travailler. C'est la conduite morale et sociale donc il faut développer de la bienveillance et c'est une sensation en même temps qu'un sentiment.
    Il est possible de s'efforcer d'être plus calme (avec les enfants par exemple), de patienter d'avantage en endurant plus les bruits et les comportements difficiles sans tout de suite s'offusquer. Il y a plein de domaines comme ça dans lesquels on fait un tout petit effort et puis ça devient naturel avec le temps.
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    Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme Empty Re: Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme

    Message par bulleOcéan Mer 28 Déc 2016 - 13:39

    Je préfère quand c'est formulé plus positivement :

    3 exemples que j'avais copié collé au fil du temps  de 3 dojos soto zen et dont je n'ai plus les sources (pour l'instant)

    Exemple 1

    • Protéger la vie dans toutes ses formes et célébrer l’existence à chaque instant
    .
    • Partager et donner généreusement et trouver ma joie dans le bonheur des autres.

    • Aimer au dessus de tout et aimer en toute circonstance.

    • M’évertuer à la transparence et la sincérité.

    • Que mes pensées, mes paroles et mes actes soient empreints de bienveillance et de profondeur.

    • Vivre une vie consciente et libérée de toute dépendance, fleurissante d’enthousiasme.

    • En toute situation aider l’autre à grandir et à se relever de ses erreur sans jamais l’humilier; toujours essayer de trouver et mettre en lumière le bien et le bon en chaque être, et avec bienveillance en oublier les erreurs.

    • Développer chaque jour un vaste esprit de reconnaissance et de gratitude, sans vouloir tout posséder.

    • Tourner les pages des jours sans garder rancune et sans entretenir la colère, mais profondément développer la joie du pardon.

    • Garder précieusement l’enseignement du Bouddha, le recevoir sans cesse et sans cesse le donner en plénitude.

    ==========================================

    Exemple 2 quoique cette deuxième version reprend le "ne pas " en fin de phrase en le remplaçant par "s'abstenant"  

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation que nous ne sommes pas séparés de quoi que ce soit en s'établissant dans une relation d'intimité avec le vivant et en s'abstenant de retirer la vie.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation que rien ne nous appartient en pratiquant le don, le contentement et en s'abstenant de voler.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation d'une conduite dépouillée de toute utilisation de l'autre pour son plaisir en rencontrant chaque être avec respect et en s'abstenant d'une sexualité sans amour.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation que la vérité ne peut être contenue dans des représentations mentales en s'alignant à la parole du cœur et en s'abstenant de paroles mensongères.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation de la vision claire en vivant en conscience et en évitant de s'enivrer d'alcool, de drogues et de paroles.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation de l'esprit bienveillant en cultivant un esprit de discernement et en s'abstenant de critiques et de jugements figés.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation de la non-identification en cultivant l'ouverture du coeur et en s'abstenant d'entretenir une attitude centrée sur l'ego.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation qu'il n'y a rien que l'on puisse garder de cette vie, en pratiquant la générosité et en s'abstenant d'avarice.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation de la sagesse en éclairant la souffrance présente et en évitant de se laisser envahir par la colère.

    Vivre une vie fondée sur la reconnaissance et la réalisation que la lumière silencieuse de l'éveil est la réalité ultime et inhérente à l'être en s'établissant dans les trois trésors et en s'abstenant de les calomnier.

    =====================================================================
    Exemple  3  

    1. Conscient de la souffrance causée par la destruction de la vie, nous faisons le vœu de cultiver la compassion, apprenons à protéger et respecter la vie; c'est le principe de ne pas tuer, de vivre en harmonie et d'honorer la vie sous toutes ses formes.

    2. Conscient du pouvoir dévastateur que peut avoir l'avidité, l'oppression, l'injustice sociale, nous faisons le vœu d'être satisfait de ce que l'on a; c'est le principe de ne pas voler, de ne pas s'enrichir au dépend des autres ou d'améliorer sa propre condition en causant de la souffrance chez tous les êtres.

    3. Rencontrer toute création avec respect et dignité; c'est le principe d'avoir une conduite sexuelle non préjudiciable, d'adopter des comportements d'amour et d'amitié favorable à l'épanouissement de chaque personne.

    4. Écouter et parler avec son cœur; c'est le principe de ne pas mentir au Bouddha, aux autres et à soi-même. De parler et d'agir du fond du cœur suivant chaque situation du moment.

    5. Entretenir et cultiver un esprit clair; c'est le principe d'éviter de consommer des produits intoxicants et de ne pas s'illusionner ou s'entretenir dans l'ignorance tout en accueillant chaque expérience et moment pour ce qu'elle est.

    6. Accepter de façon inconditionnelle ce que chaque moment a à offrir; c'est le principe de ne pas parler des erreurs et fautes des autres. C'est cesser, la critique, la calomnie et la médisance, de blâmer ou accuser les autres sans fondement et d'être responsable de ses propres actions. C'est considérer sa souffrance et celle d'autrui comme une occasion unique de s'éveiller.

    7. Parler de ce que je perçois comme étant la vérité sans culpabilité ou sans accusation; c'est le principe de ne pas s'élever ou se vanter soi-même. Parler et agir avec une attitude d'ouverture et se dévoiler dans la sincérité, l'authenticité et l'humilité.

    8. Utiliser tous les ingrédients de la vie; c'est le principe de ne pas être avare, d'adopter une d'ouverture inconditionnelle, de patience et de générosité. Voir chaque événement comme un moment unique pour appréhender la réalité ultime, l'interdépendance de toute chose. Profiter du moment présent pour s'engager et agir dans le monde tout en acceptant d'être changé par celui-ci.

    9. Transformer la souffrance et nos blessures en sagesse; c'est le principe de ne pas entretenir de colère et de haine envers soi-même et les autres.

    10. Honorer la vie; c'est le principe de ne pas dénigrer ou profaner les trois trésors ou joyaux (Bouddha, Dharma et Sangha), en reconnaissant : 1. la nature éveillée chez tous les êtres (Bouddha); 2. la diversité et la multitude des enseignements de sagesse et de compassion qui sont au cœur de notre propre existence (Dharma); 3. l'actualisation et la compréhension profonde dans nos espaces relationnels,  de l'interdépendance, l'impermanence et de la vacuité de toutes choses ou phénomènes donnant ainsi les conditions favorables de sagesse et de compassion pour vivre en harmonie avec tous les êtres (Sangha).


    Exemple 4.... etc...
    Bon j'avais ma propre formulation mais avec celles ci haut cela fait assez d'exemples Smile

    Je rajouterais ceci au risque de choquer certains: ces  préceptes ne sont pas  particuliers au bouddhisme.  On les retrouve  presque partout dans  les religions , les philosophies, les éthiques, les morales,   et dans les lois de la société ,   etc... Ce sont des indications  pour  vivre en harmonie avec les autres, soi même, l'univers. Ou sont l'expression de cette harmonie actualisée, de l'interdépendance actualisée,  l'expression de ...
    Ceci dit  les 3 derniers préceptes comme indiqué par Zanshin dans le premier post pointent sur des choses  fondamentales dans le bouddhisme.


    Par la même occasion, rebonjour tout le monde et passer de joyeuses fêtes Wink
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    Message par tangolinos Mer 28 Déc 2016 - 15:15

    @Zenoob
    ton partage est sympa...
    Les préceptes appellent-ils au contrôle total de sa vie ou au contraire au lâcher prise ?
    Ta question est pertinente.
    Je dirais que les préceptes indiquent ce que notre véritable nature ferait si on la laissait faire telle qu’elle est.
    La voie Bouddhiste est en quelque sorte une voie pour redevenir ce que nous sommes.
    Aussi ça nous ramène à ta question:
    Faut-il apprendre ‘’graduelistement’’ à agir conformément à notre véritable nature ?
    Ou faut-il la laisser faire ‘’subitistement’’ au delà de notre conscience ?

    Je dirais qu’il est toujours salutaire de méditer sur ces préceptes, pour nous rappeler ce que nous sommes, et d’ évaluer les écarts que nous pourrions faire.
    En effet ces préceptes me semblent montrer l’ idéal comportement qu’il faudrait avoir, mais quelque part cette perfection nous est inaccessible, tant chaque précepte demanderait un travail fou pour ne jamais le trahir.

    Aussi quand zanshin dit= ‘Alors retroussons nos manches ça commence maintenant.’’
    On pourrait rajouter: ‘le travail ne finira jamais’’… Very Happy

    Pour exemple de cette perfection inaccessible, prenons le premier précepte:
    ne pas prendre la vie
    Comment pourrions nous survivre si on ne mangeait pas ?… la vie mange la vie pour survivre… le moindre grain de riz est vivant.

    Peut-être que zanshin pourrait développer le sens de ce précepte pour trouver le juste comportement Bouddhiste à maintenir.
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    Message par zanshin Mer 28 Déc 2016 - 15:48

    BulleOcéan a écrit:Je préfère quand c'est formulé plus positivement

    Ce sont les dix kai officiels appelés "jûzenkai" mais quand on fait les vœux on dit : "Je m'efforcerais de ne pas … etc."
    Par conséquent ce n'est pas des interdits mais c'est ce qu'on va s'efforcer de faire lorsqu'on est bouddhiste et aussi bien sûr quand on fait l'ordination. Je crois que c'est justement Dôgen qui a simplifié avec seulement dix kai, je crois même me rappeler que Yudo en a parlé en disant que ce sont les kai de bodhisattva que les moines zen adoptent.
    Il n'est pas utile de calculer si c'est facile ou pas, long ou rapide car il n'y a pas de but et quand on fait l’ordination on s'engage sans limites, éternellement. Le bouddhisme est de toute façon difficile et l'effort fait partie des six paramitas en même temps que c'est l'un des huit nobles sentiers.
    L'effort juste (sammā vāyāma) est donc très important et le sentier se chemine à petits pas. Il faut beaucoup de gouttes d'eau pour remplir un seau. Il faut beaucoup de petits points pour coudre un kesa.
    Donc être attentive à chaque instant pour faire ce petit effort, cela vient du cœur. Les nonnes le pratiquent tout comme les moines. Cela n'est pas intellectuel c'est un effort de l'être complet qui offre sa totalité du corps/esprit à la pratique, qui met toute son âme (shin) dans la direction du Dharma.
    En fait c'est plus facile qu'on imagine, c'est avoir de la bonne volonté. Smile
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    Message par bulleOcéan Mer 28 Déc 2016 - 15:56

    @Tangolinos

    Je ne pense par que ceux ayant écrit ci haut, parlent de perfectionnisme ni d'un extrémisme de précepte .
    Concernant le " ne pas tuer"
    Ne  pas prendre la vie se traduit  par respecter la vie , d'un effort de la préserver autant qu'il est possible.
    Tout être vivant n'existe qu'en absorbant d'autres matières provenant du vivant. En est entièrement composé.
    Un simple promenade en voiture, vélo, autobus, etc  provoque un génocide d'insecte.
    Etc..
    La lecture ne se fait pas dans le sens d'un extrémisme

    Tiens concernant le respect de la vie  peut être seras tu intéressé par cette réflexion amérindienne


    Les animaux dans la culture autochtone
    ­De Charles Coocoo
    L’auteur est attikamek,



    "Le peuple des Premières Nations détient un savoir inhérent de l’écologie. Depuis des milliers d’années, par une observation objective et précise, il a acquis des connaissances sur le milieu où vivent et se reproduisent les êtres vivants ainsi que sur les rapports de ces êtres avec le milieu. Aujourd’hui, ces connaissances se transmettent à travers ses légendes propres et se manifestent dans son mode de vie quotidien, dans ses rituels et ses cérémonies.

    Dans le cercle de la vie, l’homme n’a pas de place privi­légiée. Qu’il s’agisse des quatre éléments : air, terre, eau, feu; du monde végétal; du monde animal et de l’homme; chacun a un rôle primordial à jouer. Tous sont interreliés et dépendent les uns des autres. Si un de ces éléments est en déséquilibre, il s’ensuivra nécessairement une fragmentation du cercle, donc une indubitable impossibilité d’harmonie. Par conséquent, il n’y a pas de concept hiérarchique, il n’y a pas d’élément qui occupe une place ou un degré au-dessus. L’homme ne surpasse pas les autres êtres vivants, il les complète.

    L’animal est un être vivant faisant partie intégrante de la création avec un instinct de survie, une manière de se comporter, d’agir et une connaissance intuitive. Il transmet aux humains des enseignements appartenant à la nature sensible, au monde physique; des valeurs et des principes d’ordre moral. Cette relation étroite avec l’animal émane du lien spi­rituel qui nous lie avec lui et que nous qualifions de relation symbiotique. Nous sommes conscients que ce rapport provient d’une origine commune et nous ressentons une profonde relation de parenté. De cette relation est né un mode de vie spi­rituel. Chaque geste posé envers l’animal est empreint d’un profond respect, d’une ardente gratitude.

    La culture autochtone abonde de légendes fréquemment incarnées par des animaux, destinées à illustrer des règles à suivre ou des valeurs telles que le respect, la fierté, l’identité, l’amour, le partage, l’entraide, l’amitié, la sagesse, l’harmonie, la bonté, la fidélité, la liberté, la mort et les croyances. Ces légendes, d’une richesse exceptionnelle, sont un moyen de trans­mettre une manière d’agir et de ressentir. Elles nous apprennent à maintenir une relation étroite avec tous les êtres vivants qui tous ont les mêmes droits, la même valeur.

    Dans la culture autochtone, la chasse est un acte spirituel. L’homme s’imprègne de l’esprit de l’animal, connaît ses mœurs, fait une offrande de tabac et se dirige dans son habitat en ayant à l’esprit que s’il tue, cet acte devient un coup de grâce et non un coup de chance. Il n’a pas le sentiment de prendre cette vie car il rendra à la terre, son origine, ce qu’il n’utilisera pas et ainsi maintiendra l’équilibre du cercle de la vie. Il considère l’animal comme l’un des siens. Il prend sa nourriture et certains éléments tels la peau, les plumes, les sabots, les dents, les os et la fourrure pour fabriquer des objets sacrés qu’il utilisera pour les rituels et les cérémonies spirituelles. Ce qu’il ne peut prendre, comme par exemple les entrailles, il le retournera à la terre. Par ce geste, le chasseur voue une immense gratitude et un respect profond à cet être vivant. Il est conscient de l’appartenance de l’animal au cercle dont il fait lui-même partie. Il se doit de sauvegarder la dignité de l’animal, même dans la mort, pour ainsi rétablir l’équilibre. Le processus de la relation se poursuit avec la femme qui accueille et prépare l’animal avec cette même attitude de respect et de gratitude que celui qui le lui apporte. Elle prépare le makocan qui signifie le « festin de l’ours ». Ce geste devient donc une nécessité pour transmettre aux enfants et rappeler aux autres cette relation de parenté.

    Il n’y a pas de lois écrites pour déterminer les droits des animaux et, pourtant, elles existent. Notre respect de toute forme de vie comme faisant partie de la même création en est l’origine. Étant donné que chaque être vivant est en interrelation, que chacun a sa raison d’être, nous avons à cœur de maintenir cet équilibre..."
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    Message par bulleOcéan Mer 28 Déc 2016 - 16:06

    zanshin a écrit:

    Ce sont les dix kai officiels appelés "jûzenkai" mais quand on fait les vœux on dit : "Je m'efforcerais de ne pas … etc."

    Oui Wink
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    Message par Kaïkan Mer 28 Déc 2016 - 17:16

     
    zanshin a écrit:Alors retroussons nos manches ça commence maintenant... Very Happy

    Ça me rappelle cette parole d'un sage dont j'ai oublié le nom :
    « Nous avons l'éternité devant nous, il n'y a donc pas une second à perdre!!! »
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    Message par tangolinos Mer 28 Déc 2016 - 19:04

    @bulleOcéan
    Je suis bien d’accord avec toi pour ne pas sombrer dans le perfectionnisme.
    Mais quelque part notre véritable nature est parfaite, c’est notre condition manifestée qui est pourvue de l’ ignorance de ce qu’est notre véritable nature.

    J’ai bien aimé ta citation qui évoque la même sagesse que les Peaux Rouges d’ Amérique quand ils s’expriment par exemple dans ce LIEN
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    Message par Fred Jeu 29 Déc 2016 - 10:33

    Zenoob a écrit:Les préceptes appellent-ils au contrôle total de sa vie ou au contraire au lâcher prise ?

    Il me semble que le respect de ces préceptes, accompagné de la méditation, de la lecture et pourquoi pas de la confrontation à un maître (Sangha), mène à terme à l'extinction du karma par lequel serait réalisé le non soi. Et réaliser le non soi, serait bien à mon sens une sorte de total lâché prise par lequel en tous les cas on ne serait plus contrôlé par la vue erronée liées à la croyance au soi.

    Il m'apparaît en effet que cette tentative de contrôle des émotions, des pensées, des sensations etc. telle que tu en parles, contrôle visant d'après ce que j'en comprends à se dépouiller de ces dernières, proviendrait du fait que nous soyons en réalité contrôlés par cette vue erronée. C'est comme si en effet par là, le soi se cherchait lui-même au delà de toute identification aux émotions, aux pensées etc. comme si il cherchait à se percer lui-même pour trouver sa propre essence au delà de ces identifications, ce qui est bien-sûr illusoire, car chercher à voir le soi dénué de toute identification serait une énième identification ; au vide en l'occurrence.

    Car en réalité, il me semble pouvoir dire que le soi n'est pas, tel qu'on se le représente couramment, cette chose vide qui serait traversée par des émotions, mais il est en lui-même attachement/appropriation à ces émotions, attachement par lequel il tenterait inlassablement de saisir sa propre essence sans jamais pouvoir y parvenir ; impermanence (de ces émotions, pensées, sensations) oblige.
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    Message par Kaïkan Jeu 29 Déc 2016 - 20:54


    Pour les laïcs il n'y a que 5 préceptes à suivre :

      Les 5 préceptes (pañcasīla) à essayer de respecter en permanence :
    1. s'efforcer de s'abstenir de tuer
    2. s'efforcer de s'abstenir de voler
    3. s'efforcer de s'abstenir d'avoir des relations sexuelles illicites
    4. s'efforcer de s'abstenir de mentir
    5. s'efforcer de s'abstenir de consommer des boissons (ou des produits) troublant l'esprit.

    pañca ça veut dire cinq et sila c'est le mot pour préceptes.
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    Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme Empty Re: Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme

    Message par Kaïkan Jeu 29 Déc 2016 - 21:07


    Explications sur les cinq préceptes par le centre bouddhiste Triratna de Paris.

    1.-
    Le premier des cinq préceptes est l'abstention de faire du mal aux êtres vivants. Ceci est la traduction littérale. Quoique parfois traduit par « ne pas tuer », c'est vraiment s'abstenir non seulement de tuer mais de faire du mal de n'importe quelle manière. Cela évoque l'abstention de toute forme de violence, de toute forme d'oppression, de toute forme d'offense. La violence est mauvaise car de façon ultime elle est basée, directement ou indirectement, sur un état mental malsain - sur l'état de haine ou d'aversion - et si nous nous laissons aller à la violence, cet état mental malsain, dont la violence est l'expression naturelle, deviendra plus fort et plus puissant qu'il ne l'est déjà.
    La contrepartie positive de l'abstention de la violence est la pratique de la maitri (en pâli : metta), l'amour ou l'amitié. Ici la maitri n'est pas seulement une émotion ou un sentiment, mais s'exprime par des actions et est mise en pratique. Il ne suffit pas seulement de ressentir de la bienveillance envers les autres. Ce sentiment doit être exprimé par l'action. Sinon, si nous ne faisons que nous en délecter dans notre esprit, pensant à combien nous aimons tout le monde et à combien nous sommes bon, cela devient une sorte d'auto-satisfaction émotionnelle - pour ne pas dire pire. Á cet égard, nous devons donc faire attention à nous-même. Nous considérons souvent que nous aimons les autres. Nous considérons au moins que nous aimons quelques autres. Mais si nous nous examinons, nous trouvons que nous n'exprimons jamais vraiment notre amour : nous tenons pour acquis que notre amour est compris.
    2.-
    Le second des cinq préceptes est l'abstention de prendre ce qui n'est pas donné. Ici aussi, c'est une traduction littérale. Ce n'est pas seulement l'abstention du vol. Cela serait trop facile à esquiver ou à contourner. Le second précepte implique l'abstention de toute forme de malhonnêteté, de toute forme de détournement ou d'exploitation, car toutes ces choses sont des expressions d'avidité, ou de désir égoïste. La contrepartie positive de l'abstention de prendre ce qui n'est pas donné est le dana, la générosité. Ici encore ce n'est pas seulement le sentiment généreux, la volonté de donner qui sont signifiés, mais l'acte généreux lui-même. Je n'ai pas besoin d'entrer dans les détails. Le dana est une chose que tous ceux qui sont entrés en contact avec le bouddhisme vivant pour quelque durée que ce soit ont très rapidement comprise.

    3.-
    Le troisième précepte est l'abstention de méconduite sexuelle. Dans les soûtras, le Bouddha dit clairement que dans le contexte des cinq préceptes la méconduite sexuelle comprend le viol, l'enlèvement et l'adultère. Tous trois sont malsains car ce sont en même temps des expressions d'avidité et de violence. Dans le cas du viol et de l'enlèvement, qui dans la société comparativement inorganisée du temps du Bouddha semblent avoir été assez communs, la violence est commise contre la femme elle-même, ainsi que, s'il s'agit d'une mineure, contre ses parents ou tuteurs. Dans le cas de l'adultère, la violence est commise contre le partenaire sexuel habituel de la personne, dans la mesure où sa vie domestique est délibérément dérangée. Il faut noter ici que dans le bouddhisme le mariage est purement un contrat civil ; ce n'est pas un sacrement. De plus, le divorce est permis, et d'un point de vue religieux la monogamie n'est pas obligatoire. Dans certaines parties du monde bouddhiste il y a des communautés pratiquant la polygamie, et ceci n'est pas considéré comme de la méconduite sexuelle.
    La contrepartie positive de l'abstention de méconduite sexuelle est samtusti (en pâli : santutthi), ou contentement. Dans le cas des personnes qui ne sont pas mariées, contentement signifie contentement avec l'état de célibat. Dans le cas des personnes mariées cela signifie contentement avec son ou ses partenaires sexuels reconnus et socialement acceptés. Ici, le contentement n'est pas qu'une acceptation passive du statu quo. En termes psychologiques modernes, cela veut dire un état positif d'abstention de l'utilisation du sexe pour la satisfaction des besoins névrotiques en général, et, en particulier, de son utilisation pour la satisfaction du besoin névrotique de changement.
    4.-
    Le quatrième précepte est l'abstention de parole fausse. La parole fausse est celle qui prend ses racines dans l'avidité, la haine ou la peur. Si vous dites un mensonge, c'est soit parce que vous voulez quelque chose, soit parce que vous voulez faire du mal à quelqu'un, soit parce que pour une raison ou pour une autre vous avez peur de dire la vérité. La fausseté prend donc ses racines dans des états mentaux défavorables. Cela ne demande pas de démonstration. La contrepartie positive de l'abstention de parole fausse est satya (en pâli : sacca) ou véracité, qui a déjà été discutée dans le cadre de la parole parfaite.

    5.-
    Le dernier des cinq préceptes est l'abstention de boissons et de drogues dont la consommation résulte en une perte de la prise de conscience. Il y a un certain désaccord quant à l'interprétation de ce précepte. Dans certains pays bouddhistes il est interprété comme nécessitant l'abstention totale de la prise de boissons alcoolisées. Dans d'autres pays bouddhistes il est interprété comme nécessitant la modération dans la prise de quoi que ce soit qui, pris à l'excès, résulterait probablement en une intoxication. On a donc toute liberté de faire le choix entre ces deux interprétations. La contrepartie positive de ce précepte est smrti (en pâli : sati) : l'attention, ou la prise de conscience. Ceci est le vrai critère. Si vous pouvez boire sans affaiblir votre prise de conscience (pourrait-on dire), alors buvez ; mais si vous ne pouvez pas, alors ne buvez pas. On doit cependant être très honnête avec soi-même, et ne pas prétendre que l'on est conscient quand on est simplement un peu éméché. Ainsi, même si le cinquième précepte est interprété comme nécessitant simplement la modération, à la lumière de sa contrepartie positive, dans la vaste majorité des cas, l'abstinence totale sera toujours nécessaire.
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    Message par zanshin Ven 30 Déc 2016 - 5:58

    Zenoob a écrit:Les préceptes appellent-ils au contrôle total de sa vie ou au contraire au lâcher prise ?
    Les préceptes c'est seulement un moyen pour être attentif dans son comportement quotidien. Cela vient d'un légitime désir : essayer de faire le bien par l'action et s'efforcer à ne pas faire de mal toujours par l'action. C'est donc directement en relation avec le karma, car lorsqu'on fait des actions profitables aux autres ont améliore leur karma et par retour le nôtre. C'est donc en relation avec tous les êtres qui doivent bénéficier de la conduite bouddhique dont le seul objectif est de faire diminuer dukkha. (L'insatisfaction inhérente à l'existence des êtres sensibles). Smile

    Par conséquent des efforts, oui, mais pas un contrôle total de sa vie ou de celle des autres. Lâcher prise des tendances égocentriques, oui, car nous sommes tous interdépendants. Pour le bien-être comme pour la détresse et les souffrances.
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    Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme Empty Re: Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme

    Message par Kaïkan Dim 1 Jan 2017 - 19:17


    En fait, les préceptes ne sont pas seulement un moyen pour être attentif. Je vois qu'on a employé le mot seulement pour dire . "simplement" comme c'est d'usage dans le français romand. Mais quand même il faut souligner que dans l'AZI il n'y a pas eu grand chose à ce sujet parce que T.Deshimaru ne l'avait pas placé comme un sujet prioritaire. Il voulait faire connaître zazen et donner au zen un aspect pas trop rébarbatif. Il était un "bon vendeur" et n'a pas hésité à faire des comparaison entre la foi en Bouddha et la foi en Dieu. C'est très inhabituel chez les maîtres zen qui ne sont pas friands de "new-age" et de dérives mystico-religieuses afin de guider clairement vers le Dharma qui n'a pas de dogmes et qui réunit des pratiquants de toutes les croyances du moment que cela reste un choix intérieur.
    Quoi qu'il en soit, les préceptes sont bien sûr d'une très grande importance et sont un garde-fou qui permet de s'orienter dans la vie quotidienne. On retrouve d'ailleurs cette morale, comme le faisait justement remarquer BulleOcéan, dans toutes sortes de religions, de philosophies, ainsi que dans l'instruction civique dans les écoles laïques françaises, les autres aussi peut-être...
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    Message par AncestraL Jeu 5 Jan 2017 - 10:16

    Bonjour à tous.

    Ce sont des préceptes que je suis chaque jour et avec lesquels je me définis...

    @ BulleOcéan, si tu peux tout mettre, ce serait génail (enfin pour moi, sinon tu peux me les envoyer par mp stp ;-) )
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    Message par zanshin Ven 6 Jan 2017 - 5:57

    Je suis persuadée que de s'intéresser aux préceptes chaque jour et de définir sa comduite par rapport à eux c'est une très bonne pratique.
    Pour autant il n'est pas besoin de devenir strict là-dessus, il faut seulement s'observer et évoluer au fil du temps. Smile
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    Message par bulleOcéan Ven 6 Jan 2017 - 14:12

    @Ancestral

    Ce ne sont que des façon de l'exprimer. On en trouve beaucoup sur internet.
    Tu peux aussi l'exprimer toi même.

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    Message par tangolinos Lun 9 Jan 2017 - 19:18

    Je reste persuadé que l’ attribut principal de notre véritable nature soit la gentillesse.
    Or comme déjà évoqué dans mes multiples radotages: l’ absolu chute dans le relatif pour se manifester…ce qui veut dire que cette gentillesse ne peut vraiment se manifester que par le contraste avec la méchanceté.
    Aussi notre condition manifestée nous permet de manifester la gentillesse, tout comme la méchanceté.
    Or notre véritable nature étant la gentillesse, il s’agit de se démunir de tous les attributs que nous pouvons néanmoins manifester, mais qui ne sont pas ceux de notre véritable nature…
    C’est en cela que je valide les préceptes qui nous enseignent à nous démunir de ce qu’on n’est pas.
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    Message par Tenza Mar 10 Jan 2017 - 23:13

    Une petite précision concernant le précepte de ne pas prendre la vie.

    Je suis d'accord que quand on roule en voiture, ce sont malheureusement des dizaines d'insectes (parfois + selon la durée du trajet) qui viennent d'écraser sur le pare-brise.. Il n'y a pas d'intention de tuer de notre part.

    Mais si j'ai un nid de termites dans ma charpente, ou de frelons dans ma boite aux lettres... Ce n'est pas vraiment une situation de survie, pourtant le plus souvent je vais traiter le bois et utiliser un insecticide.

    Et je tue intentionnellement.. :/

    Après tout, même si cela aurait coûté beaucoup plus cher, j'aurai pu épargner leurs vies en les laissant faire et en changeant par la suite la charpente de ma maison.

    Quel est votre avis sur ça ? Est-ce enfreindre ce précepte ? Au sens strict, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement :/
    Rigolez pas, c'est un dilemme qui me fait beaucoup gamberger
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    Message par zanshin Mer 11 Jan 2017 - 5:51

    Pour Tenza
    Il faut savoir relativiser. Dans les deux exemples que tu donnes c'est ce qu'on appelle un cas de force majeure. En fait tu peux te considérer en état de légitime défense car c'est toi qui est attaquée et il faudrait abandonner la maison aux termites et aux frelons.
    Il y a vait un disciple de Sri Aurobindo qui l’avait questionné sur les moustiques qui le perturbait pendant la méditation. Il avait répondu que la méditation était plus importante et qu'il ne devait pas ressentir de culpabilité d'avoir à se défendre. Smile
    Même en Inde et dans le yoga, on comprend que l'abus des interprétations trop strictes peut conduire à l’extrémisme. Twisted Evil
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    Message par Zenoob Mer 11 Jan 2017 - 16:58

    Le dalai lama dit un truc similaire dans une vidéo, me semble-t-il.

    "Si un moustique m'importune, la première fois, je souffle dessus, la deuxième fois, je le pousse avec mon index, la troisième fois, je lui éclate la gueule" (j'ai un petit peu enjolivé).
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    Message par zanshin Jeu 12 Jan 2017 - 6:42


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    Message par Tenza Mar 17 Jan 2017 - 21:50

    Ok ^^ , à vrai dire je culpabilisais pas mal. Je vais aussi me garder maintenant de donner une interprétation trop extensive pour ne pas devenir un tueur en série d'insectes.. Smile . La voie du milieu comme disait Monsieur Gautama Smile

    Ps: je suis parfois long mais c'est surtout que je préfère prendre mon temps à répondre plutôt que le faire à la va-vite entre deux activités...
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    Message par Lumpinee Mar 24 Jan 2017 - 8:37

    Parfois, les aboiements des chiens me prennent tellement la tete que je suis tenté de les empoisonner, ils me pourrissent la vie. Je l'ai pas encore fait.

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