@Lumpinee !!!
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Les préceptes (kai), la vie morale et sociale dans le Bouddhisme
bulleOcéan- petit fleuron
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Date d'inscription : 15/12/2012
Kaïkan- Admin
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Lumpinee a écrit:Parfois, les aboiements des chiens me prennent tellement la tete que je suis tenté de les empoisonner, ils me pourrissent la vie. Je l'ai pas encore fait.
Pendant zazen (ou la méditation des yogis), les bruits ne dérangent pas.
C'est-à-dire si on est bien en dhyãna.
Ces chiens sont une bénédiction, un don du ciel, car ils t'indiquent, lorsque tu es dérangé, que tu n'es pas en dhyãna. Si tu changes, les chiens se calmeront (ils ont tendance à aligner leur attitude sur celle de leur maître).
Lumpinee- petit fleuron
- Nombre de messages : 793
Date d'inscription : 03/10/2010
Le bruit est tolérable jusqu'à un certain degré. Moi, les chiens aboient dans ma maison, dans la pièces à coté! Parfois toutes les 5 minutes, comme ça, pendant des heures.
L'autre jour, j'étais tellement à bout de pleins de choses, que j'ai décidé de passer toute une journée sans souffrir. J'ai rejeté toutes mes pensées qui ne soient pas joie et bonheur. Les chiens ont bcp aboyé ce soir là.
Résultat: je n'ai eu ni colère, ni ressentiment. Mais beaucoup de fatigue, bcp d'énergies dépensée.
Dhanya, oui, mais jusqu'à un certain point. On a tous besoin de calme. J'ai remarqué que les gens pour qui le bruit ne dérange pas sont ceux qui en font beaucoup, et ceux là ont un déséquilibre en eux.
Sinon, pourquoi demande t on le silence dans les temples et les églises, voir les salles de zazen?
Le bruit amène des énergies lourdes avec bcp d'inertie. Je vous défie de vous épanouir dans un appartement collé à une discothèque!!!
J'ai adoré ce matin de m'etre fait réveillé par leurs aboiements à 6h, alors que je faisais un reve génial...
ps: ce sont pas mes chiens!!!! Sinon je leur aurai mis de bons coups de pieds au cul dès leur plus jeune age pour qu'ils n'aboient pas!! Ces sont des chiens des rues qui n 'ont pas été éduqués, et leur maitre est trop laxiste avec eux.
L'autre jour, j'étais tellement à bout de pleins de choses, que j'ai décidé de passer toute une journée sans souffrir. J'ai rejeté toutes mes pensées qui ne soient pas joie et bonheur. Les chiens ont bcp aboyé ce soir là.
Résultat: je n'ai eu ni colère, ni ressentiment. Mais beaucoup de fatigue, bcp d'énergies dépensée.
Dhanya, oui, mais jusqu'à un certain point. On a tous besoin de calme. J'ai remarqué que les gens pour qui le bruit ne dérange pas sont ceux qui en font beaucoup, et ceux là ont un déséquilibre en eux.
Sinon, pourquoi demande t on le silence dans les temples et les églises, voir les salles de zazen?
Le bruit amène des énergies lourdes avec bcp d'inertie. Je vous défie de vous épanouir dans un appartement collé à une discothèque!!!
J'ai adoré ce matin de m'etre fait réveillé par leurs aboiements à 6h, alors que je faisais un reve génial...
ps: ce sont pas mes chiens!!!! Sinon je leur aurai mis de bons coups de pieds au cul dès leur plus jeune age pour qu'ils n'aboient pas!! Ces sont des chiens des rues qui n 'ont pas été éduqués, et leur maitre est trop laxiste avec eux.
Kaïkan- Admin
- Nombre de messages : 6086
Age : 77
Localisation : Jura-alsacien
Emploi/loisirs : Moine zen enseignant, disciple de T. Deshimaru depuis -1978 -
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Date d'inscription : 19/11/2009
Donc les préceptes. dans le bouddhisme, nous incitent à améliorer nos relations sociales et donc à développer une certaine patience envers les autres. Cette patience ne veut pas dire de donner son approbation à toutes les dérives que produisent à profusion ceux dont la conduite est erronée, et cela n'empêche pas de réprimander quand il le faut et de "secouer" un peu ceux qui persistent dans les erreurs.
On se fait souvent une idée fausse d'une sorte d'angélisme chez les adeptes du bouddhisme. Il y a de la retenue, certes, dans l'attitude et les propos, mais on peut et même on doit aussi se montrer très ferme quand cela s'avère nécessaire.
Lumpinee- petit fleuron
- Nombre de messages : 793
Date d'inscription : 03/10/2010
Moi, le calme, j'y tiens énormément. Pour le moment, je ne peux pas faire autrement, mais c'est primordial le calme dans ma vie, et où je vis. Mes deux derniers apparts, je suis parti à cause du bruit, et des chiens qui aboient. Ils sont très bruyants les Réunionnais.
Fenrir- Amateur
- Nombre de messages : 151
Age : 35
Localisation : Nord-est de la France.
Emploi/loisirs : Shikantaza au milieu de quelques errances.
Date d'inscription : 01/05/2014
Vu à travers la pratique, tout les bruits peuvent devenir des sons et conduire au calme intérieur. Bien évidemment, ce n'est pas toujours facile, mais le bruit peut devenir le calme à travers un prolongement de l'attitude qu'on a en zazen.
Pour prolonger sur le rapport au calme et au bruit, je partage ci-dessous une vidéo qui m'a toujours beaucoup inspiré. Pour ne pas augmenter le temps d'affiche de la page du forum, je l'ai mise en "spoiler", il suffit de cliquer dessus pour la faire apparaître.
J'en donne une courte traduction avec des remarques entre crochets correspondant à ma lecture de cet enseignement :
"L'autre jour, j'ai expliqué ce qu'était le son. Le son est différent du bruit, c'est quelque chose qui vient avec plus de réalité. [Tout] ce qui ressort de la pratique est de l'ordre du son. Le bruit est quelque chose de plus objectif [quand on ne fait pas l'effort de le percevoir], quelque chose qui va vous déranger. Le bruit a une réalité plus objective.
Le son est à la fois objectif et subjectif.
[Shunryu Suzuki prend l'exemple du son qui signale le début de la méditation]
Pour les bouddhistes, tout, même les bruits, est vu comme un son que nous faisons nous-même. Vous pouvez dire : "l'oiseau chante là-bas" ; mais pour nous, quand nous écoutons l'oiseau, l'oiseau est "moi" ; je n'écoute pas l'oiseau : l'oiseau est là, déjà dans mon esprit, et je chante avec lui.
Si vous pensez, quand vous lisez quelque chose, "l'oiseau est ici , le geai est sur mon toit, et sa voix n'est pas très agréable", alors cela est du bruit [cela vous empêche de lire]. Mais si vous n'êtes pas dérangé par le geai, le geai viendra directement dans votre cœur, et vous serez cet oiseau, et l'oiseau aussi lira avec vous. Alors le geai ne dérange plus votre lecture, car il est avec vous, il n'est plus sur le toit, [en dehors].
Quand vous pensez de cette façon, c'est une compréhension plus primitive de l'être. Et si nous pensons de cette façon, c'est que cela correspond à notre besoin de pratique. Plus vous pratiquez zazen, plus vous pouvez accepter les choses comme étant les vôtres [comme si vous étiez elles, comme si elles étaient vous], peu importe ce qu'elles sont. [Elles s'incluent à la pratique].
Pour prolonger sur le rapport au calme et au bruit, je partage ci-dessous une vidéo qui m'a toujours beaucoup inspiré. Pour ne pas augmenter le temps d'affiche de la page du forum, je l'ai mise en "spoiler", il suffit de cliquer dessus pour la faire apparaître.
J'en donne une courte traduction avec des remarques entre crochets correspondant à ma lecture de cet enseignement :
"L'autre jour, j'ai expliqué ce qu'était le son. Le son est différent du bruit, c'est quelque chose qui vient avec plus de réalité. [Tout] ce qui ressort de la pratique est de l'ordre du son. Le bruit est quelque chose de plus objectif [quand on ne fait pas l'effort de le percevoir], quelque chose qui va vous déranger. Le bruit a une réalité plus objective.
Le son est à la fois objectif et subjectif.
[Shunryu Suzuki prend l'exemple du son qui signale le début de la méditation]
Pour les bouddhistes, tout, même les bruits, est vu comme un son que nous faisons nous-même. Vous pouvez dire : "l'oiseau chante là-bas" ; mais pour nous, quand nous écoutons l'oiseau, l'oiseau est "moi" ; je n'écoute pas l'oiseau : l'oiseau est là, déjà dans mon esprit, et je chante avec lui.
Si vous pensez, quand vous lisez quelque chose, "l'oiseau est ici , le geai est sur mon toit, et sa voix n'est pas très agréable", alors cela est du bruit [cela vous empêche de lire]. Mais si vous n'êtes pas dérangé par le geai, le geai viendra directement dans votre cœur, et vous serez cet oiseau, et l'oiseau aussi lira avec vous. Alors le geai ne dérange plus votre lecture, car il est avec vous, il n'est plus sur le toit, [en dehors].
Quand vous pensez de cette façon, c'est une compréhension plus primitive de l'être. Et si nous pensons de cette façon, c'est que cela correspond à notre besoin de pratique. Plus vous pratiquez zazen, plus vous pouvez accepter les choses comme étant les vôtres [comme si vous étiez elles, comme si elles étaient vous], peu importe ce qu'elles sont. [Elles s'incluent à la pratique].
- Une vidéo de Shunryu Suzuki sur le bruit et le son: