Fred a écrit:J'aime bien aussi : ‘’"Absolument interdit de penser ».
Pas très d'accord. Le contexte de l'anecdote joint à l'expérience me pousse à penser que si Yakusan avait été français, il aurait dit: "c'est pas le moment de réfléchir". Le chinois ancien est tellement cryptique que, sans une formation adéquate, un chinois n'arrive pas à le lire. Lorsqu'il a été décidé, au début du XX° siècle, d'imposer la langue parlée à l'écrit dans l'enseignement, cela a été une révolution. Dans la langue parlée on ajoute plein de signes pour décrire plus précisément de quoi on parle. La langue classique utilise souvent un caractère pour un mot, alors que la langue parlée en utilise pratiquement toujours deux.
Le chinois classique écrit (古文) n'est pas la mise par écrit d'une langue parlée. C'est une forme "condensée" de la langue parlée à une certaine époque, certains diraient un style "télégraphique", qui réduit pratiquement de moitié voire plus le nombre de caractères nécessaires pour dire quelque chose, vis a vis de la langue ordinaire, et qui est un système assez complexe (plus grande polysémie des caractères que dans l'écriture ordinaire, syntaxe particulière...).
Il fallait des années a un étudiant (qui maîtrisait le système écrit usuel et dont le chinois était la langue native) pour bien maîtriser le chinois classique écrit et être un lettré.
http://chinesenotes.com a écrit: Le noms sont niés par 非,無.
Par exemple,
雖寶非用。 Même les joyaux sont inutiles. 左思《三部賦序》 (Tiré de Zuo Si, Essai poétique en trois parties)
無衣無褐,何以來歲? Sans vêtements ou chanvre, comment passerons-nous les années? 《詩經》 (Tiré du Livre des Chants)
Les verbes sont niés par 未,不,勿,某