Lumpinee a écrit:Kaïkan a écrit:
L’Éveil, c'est intéressant d'en parler, c'est encore mieux de le pratiquer.
Pour connaître l'éveil, pratiquer zazen est la grande porte. Pendant zazen on ne dit pas un mot et pourtant on est en plein échange avec l'Univers entier et tous les phénomènes qui le composent. C'est en pratiquant zazen qu'il est possible d'aider les êtres sensibles qui souffrent sans fin en tournant dans les cycles de renaissances.
Par conséquent il y a de l'empathie de la compassion, de l'amour fraternel avec tous les êtres et tous le phénomènes.
En te lisant, on pourrait croire que zazen seul peut délivrer de toutes souffrances. On insiste beaucoup sur zazen dans le Zen, mais on peut tout a fait etre éveillé sans jamais avoir fait zazen (Jésus). Ou passer sa vie en zazen sans jamais trouver la lumière qui est en soi. Il y a des milliers de manières de trouver son chemin.
Il y a aussi beaucoup de prajna (la connaissance qui va au-delà et par-delà l'au-delà) on l'appelle aussi sagesse transcendante.
Ou ça? Je comprends pas bien.
Lumpinee a écrit :
En te lisant, on pourrait croire que zazen seul peut délivrer de toutes souffrances.
J'ai écrit dans le message n°22 : " Pour connaître l'éveil, pratiquer zazen est la grande porte." Je n'ai pas écrit que c'était la seule, et je n'ai pas écrit non plus que zazen délivre de toutes souffrances car zazen (incluant le Dharma) permet de s'affranchir de l'insatisfaction inhérente au fait d'exister.
Lumpinee a écrit
Ou ça? Je comprends pas bien
Voyons d'abord la signification de Prajñā par cet extrait :
En fait, le mot Prajñā est formé du préfixe directionnel pra-, que l’on retrouve dans le grec et le latin pro- « en avant, au-delà » (procedere « aller en avant »), et de la racine JÑĀ « connaître », très fréquente en sanskrit et dans les langues indo-européennes, comme dans le grec gno-sis, le latin co-gno-scere, l’anglais to kno-w, le français con-na-issance.
La Prajñā est donc une « connaissance qui va en avant, au-delà » de la connaissance neuronale et synaptique du cerveau. Elle donne une « Vue » d'au-delà des vues fournies par la connaissance commune, mentale, dialectique, rationnelle, que le sanskrit nomme le vijñāṇa, la « connaissance discriminative », celle qui distingue, sépare (vi-), examine, étudie, réfléchit, raisonne, etc. Sans le contrôle, la « retenue » de la Prajñā, ce vijñāṇa tend à produire le prapañca (p : papañca) « développement infini de cogitations, diversité, diffusion, complication, multiplication, prolixité, divagation, ratiocination, etc. »
source : http://www.cedh.info/prajna.htm
La pratique de Dhyânasana (zazen), c'est en quelque sorte le hobby, le yoga du Bouddha, et c'est de cette façon qu'il s'est éveillé.
S'éveiller, c'est aussi entrer en contact avec Prajñā cette connaissance qui est au-delà de la conscience.
Les cinq skandas sont : shiki ju so gyo shiki. Le dernier shiki c'est la conscience. Pendant zazen les skandhas vont et viennent librement. Par moment la conscience, telle qu'on la connaît, peut se pousser un peu pour laisser place à une pratique plus intuitive qui n'est plus du domaine de la discrimination mais plonge ses racines dans l'inconscient.