Salut les potos!!
Bon, j'ai vu que ça a chauffé sur l'autre file.
Donc, déjà, je voudrais relever, Kaikan, quelque chose qui me pose question sur ta façon de recevoir comme une agression ce que dis Yudo. En faisant ainsi, tu as exactement la même réaction qu'a eu l'AZI face aux discours du site darkzen butsudo, dont l'autre jour j'ai retrouvé trace dans le bulletin de l'AZI de l'époque : on disait aux pratiquants adhérents qu'en gros, sur le net, on pouvait trouver n'importe quoi. Une façon de ne surtout pas argumenter, ni discuter les arguments, et évacuer un contenu parfois fort dérangeant.
Alors, Kaikan, puisque tu as ouvert une nouvelle file, et que donc tu veux relancer le sujet alors que tu trouves que ce que Yudo en dit est polémique, cherches tu l'apaisement et que le silence se fasse, ou alors veux-tu aller au bout de la démarche? Ou alors veux tu montrer que tu as raison et lui tort?
Moi, je vois deux choses qui se contredisent totalement en toi. Je pourrais les taire, mais si je suis honnète, un ami de la voie, avec toi, je dois te les dire. Surtout si tu as à éduquer les autres. Après tu en fais ce que tu en veux, mais si tu éduques les autres tu dois te confronter avec tes contradictions si tu ne veux pas les transmettre.
PArce qu'avant toute polémique, Yudo a posté un sutra qui énonce quelles seraient les qualités d'un enseignant. Avant toute critique.
Donc, ce que je vois en toi, c'est qu'il y a quelques mois tu as dit que la qualité spirituelle de O WG était inversement proportionnelle à sa taille. Autrement dit, vu son quasi mètre 90, tu as voulu dire qu'il n'était pas le top de la crème. Et à côté de cela tu soutiens son truc quand l'occasion se présente. BIzarre attitude pour moi.
L'autre chose, c'est qu'ici, comme ailleurs, tu te présentes comme enseignant AZI, tout en disant que tu as tout pour avoir des griefs contre elle. Qu'est-ce que cela veut dire? Pourquoi ne quittes tu pas la structuer, alors qu'en fin de compte elle n'est pas plus utile que cela pour assumer un groupe : il te faut simplement savoir où tu en es dans ta pratique.
Car l'AZi, c'est une asso. Moi, je pense que ce n'est pas l'asso qui compte, c'est la lignée, le dharma, la communauté. Après, la structure administrative, c'est un autre bizness. Qui devrait être au service du dharma, de la communauté. Or là, je pense que la structure a pris une autonomie propre qui oublie son but premier : servir la pratique.
Donc moi, comme Yudo je décommande O WG : je pense très clairement, et déjà celui qui m'a appris zazen qui est responsable d'un dojo important et actif, pense la même chose que moi. Nous voyons surtout quelqu'un qui est préoccupé par ses intérèts personneles, mais qui sont tellement confondus avec le cadre de pratique qu'il y a clairement ce qu'on appelle un conflit d'intérèt.
Et pour la petite histoire, je me suis fait virer d'un groupe dont il est le référent, dans ses conditions plus qu'irrègulières. Et cela m'a éveillé sur les dimensions politiques, les enjeux de pouvoir, d'argent, qui règnent derrière une belle façade, sous un beau kesa, sous un discours bien poli, polissé.
A l'époque je suivais Roland. Qui nous a laissé tomber complètement, lors de cette affaire, et là j'ai compris qu'il a choisi de privilégier ses liens diplomatiques avec O WG. Alors qu'on a quand même entendu textuellement le responsable du groupe qui nous a virés (on est deux concernés), nous dire qu'on était chez lui (le dojo a été fait dans son garage), propriété privée, et qu'il y accueillait qui il veut. Tout comme on a appris par la suite qu'il avait briefés le groupe sur nous en notre absence, pour les préparer à notre exclusion. Puis par la suite encore on a découvert par Roland, qui l'avait eu d'Olivier WG, un mail du responsable à Olivier qui nous pourrissait de A à Z et qui finit en ces termes : je ne me vois pas pouvoir les accueillir à nouveau au dojo, j'attends de tes nouvelles pour savoir la marche à suivre. Si quelqu'un veut en lire le contenu je l'ai à disposition, c'est très explicite.
Roland voulait qu'on réponde à ce mail, pour nous défendre. Puis en réfléchissant, je me suis dit qu'il était gonflé de nous demander de donner des arguments alors que tout avait été fait pour éviter une confrontation contradictoire (et pour cause, ses griefs n'auraient pas tenus car ils fonctionnaient sur le fait qu'il invoquait le fait qu'on foutait le bordel depuis trois ans-ce qui aurait voulu dire qu'en tant que responsable il n'était pas compétent pour laisser pourrir un truc pareil si longtemps-et que tout le monde était unanime à notre sujet-alors que personne, je pense, n'aurais voté oui à notre exclusion "définitive"). Donc j'ai refusé de répondre à Roland. En lui expliquant que je pourrais le faire si on remettait en cause la sanction d'exclusion "définitive", pour recréer le cadre d'une vraie confrontation contradictoire d'arguments. Mais que si cela n'était pas modifié, je n'avais pas à répondre à ce qui aurait dû être discuté avant le verdict final.
Sa réponse a été alors : "n'es-tu pas capable de te remettre en question par rapport à ce que X(le responsable qui nous a virés) a écrit?". Là je lui ai répondu que je n'avais pas à me remettre en cause par rapport à des mensonges, mais que le fait qu'il me dise cela montrait qu'il abordait la situation de façon partiale (en effet, je pense qu'on a toujours été un peu trop "rustiques" pour lui, pas assez rassurants, petits bourgeois, et je pense surtout pas assez idolâtres de sa personne comme trop d'autres autour de lui).
Il m'a répondu en éludant tous les arguments concrets que je lui avais soumis, et en me taxant de proférer des accusations calomnieuses.
Olivier WG, lui, n'a jamais répondu au courrier que je lui ai fait pour lui dire ce que je pensais de tout ça, qu'il savait donc, et qu'il a piloté derrière le responsable local, puisque la réponse à la demande de la marche à suivre a été qu'on a été virés "définitivement" (sur le site du temple de OWG, il y a une page qui stipule que si une exclusion est envisagée en cas de problèmes, un courrier doit être envoyé à la personne avec les griefs imputés,pour lui donner la possibilité de répondre-ce à quoi nous n'avons étonamment pas eu droit!). Je suis d'ailleurs sûr que si demain je vais à son temple, il ne saurait même pas qui je suis, et serais très content que je fasse samu et que je paye ma sesshin! Car il ne nous a jamais vus dans cette affaire!
Et j'ai envoyé un courrier au bureau de l'AZI il y a deux ans, en recommandé avec AR, pour expliquer notre situation, sans même demander réparation, mais juste au final dire qu'en l'était des choses on voulait être déclarés correspondants....j'attends encore la réponse. Par contre ils ont su m'envoyer le joli carton pour me demander de payer la cotisation. Là, on existe! Donc depuis, je ne paie plus pour une asso dont quand il y a un vrai problème, une vraie dérive éthique, la seule réaction est "courage fuyons", et d'attendre qu'on paie et fasse tourner la baraque.
Donc on pratique seuls, et depuis j'ai découvert Yudo, et si moi aussi je trouvais son ton parfois dérangeant, en fait, le problème, c'est que malheureusement, il a raison et des arguments pour fonder tout ce qu'il raconte!
Qui m'ont été confirmés encore une fois par un copain rencontré ici même, qui pratique chez un autre enseignant de l'AZI, dans l'ouest de la France, maître certifié, et qui a eu ce comportement là , je cite le mail du copain:
" Lorsque j'ai posé à Z en mondo la question "Qu'est ce qu'un fou du Dharma?", il a parlé entre autres d'un américain qui racontait des histoires sur le Bouddha en le nommant "Sid". Bien sûr dans le but de dénigrer de telles libertés... C'est après que je me suis dit qu'il était fort possible qu'il évoque Brad Warner. En même temps faut le comprendre: Brad Warner est de la lignée de Gudo Nishijima. Et dans le sillage de Gudo Nishijima, il y a Rommeluère... Donc la concurrence..."
Celui qui m'a appris zazen, responsable d'un dojo du NO de la France, me disait juste avant notre histoire :"l'AZI a une politique d'exclusion".
Quelqu'un qui a servi un moment OWG comme permanent pour lui, bossant tous les jours pendant quelques années, s'est trouvé super mal, déprimé à mort. Là, il lui a dit de partir. Sans aucune pitié ni compassion. Cette personne ne lui était plus utile. Il ne lui a pas demandé comme elle se portait, par contre elle a mis longtemps à se reconstruire!
Un copain moine, est allé dans son temple faire une sesshin. Il a une maladie évolutive a pronostic mortel à plus ou moins long terme, qui le met parfois dans des états de fatigue intenses. Quand il a dit çà OWG qu'il n'allait pas au samu pour construire les petites maisons en bois de son temple, il a fait la gueule.
Le responsable du dojo d'une grande ville pas très loin de chez nous dont OWG était référent, m'a raconté comment par exemple il disait au responsable "toi tu seras le godo du dojo", et à un moine qui était très intéressé par le poste "toi tu seras shuso". Depuis il y a eu scission entre les deux, mais le responsalbe m'a dit avoir eu toutes les peines du monde à ne plus avoir OWG comme référent, car il n'en voulait plus mais lui ne voulait pas perdre la mainmise. Et il m'a dit il y a quatre ans : "on ne peut plus dire ce qu'on pense dans l'AZI." Depuis il a subi une exclusion temporaire.
Pour dire en gros le climat.
Puis concernant le système de cotisations rendu obligatoires demandés aux dojos allemands qui servent à financer son temple, si j'ai bien compris, celui donc qui m'a appris zazen m'en a dit textuellement "il rançonne les dojos allemands." Il n'est pas le seul à le penser, et c'est si j'ai bien compris parce qu'il refusait ce système que le responsable d'Heidelberg a été viré.
Donc pour moi qu'il soit responsable de l'UBF, n'est en rien pour moi une référence, ni même d'avoir fait venir les reliques du Bouddha en France. Si on fait venir des reliques, mais par contre qu'on fait virer des gens qui eux veulent pratiquer le fait d'être bouddha vivant ici et maintenant parce qu'il ne pensent pas comme on veut, je ne crois pas que ce soit une façon de promouvoir réellement la pratique du dharma.
PAr contre je constate qu'il fait appel aux dons pour restaurer la pagode de Vincennes. Bon courage avec la crise!
Et je passe d'autres choses concernant la gestion de patrimoine, et le respect des femmes.
Après, juger un comportement ne m'importe pas : tout le monde peut se planter. Mais quand il est évident que ce qui intéresse n'est pas tant la pratique que contrôler une situation, ce qui veut dire contrôler des gens, car la pratique vit par les gens qui viennent, je ne peux croire qu'il y ait une réelle compassion. Il y a là derrière des buts matériels non dits, je passe les détails, des intentions de gestion, qui justement amènent ces dérives, à considérer les pratiquants comme du personnel.
En effet, que penser de l'état d'esprit quand le responsable qui nous a virés, un jour nous dit : "OWG a trouvé une maison pour son centre zen à Strasbourg...avec appartement de fonction!" le tout dit d'un air entendu! Ce n'est pas une histoire de maître zen, c'est une histoire où la réussite bourgeoise sert encore de référence et où rien de matériel n'est abandonné!
Et j'en ai d'autres, des histoires qu'on m'a raconté, qui peuvent faire peur sur les dérives du zen, et qu'on pourrait qualifier de situation pathologiques non traitées...mais qu'il faudra traiter un jour, sinon il y aura de gros problèmes.
Bien sûr personne n'est obligé de me croire, et ceux qui le voudront, comme ça s'est déjà fait, penserons que de toutes façons j'ai mérité ce que j'ai subi.
Mais je sais faire une différence entre quelqu'un qui me reprend pour m'aider à évoluer, et quelqu'un qui me vire car je symbolise quelque chose qu'il ne supporte pas de lui-même. Par exemple de croire que le dharma, c'est la liberté réelle, qui ne dépend d'aucune règle, d'aucune forme, d'aucun maître, d'aucun temple, mais être bouddha, à cet instant, et se référer à cela comme point de référence. Mais cela est tellement peu justifiable, identifiable, institutionnalisable, que c'est un vrai bâton à merde pour toute tentative d'établir un système, au point d'être insupportable. Je peux comprendre cela humainement, mais ce point de vue ne peut servir de référence à un dharma authentique. A mon avis.
Mais les stratégies employées sont celles du dominant : les communautés minoritaires ne sont pas reconnues. En fait les gros bonnets de l'AZI (car tous ne sont pas comme ça, c'est vraiment une histoire de quelques personnes mais qui conditionnent le devenir et la pensée de plein d'autres du fait de leur place de dirigeant), font comme si ils n'existaient pas. Ils n'ont quasi pas de rapport avec par exemple TOkuda (qui ne brille pas par sa recherche de notoriété, mais qui n'est pas n'importe qui dans le milieu). Aux quarante ans de la venue de Deshimaru ils ont tenté de squeezer KOsen Thibaut. Il est peut-être tonitruant et fait parfois son malin, il n'avait pas à être exclu car il a été un vrai proche de Deshimaru, de quel droit fermer les portes ainsi? Et c'est pareil pour la Dogen Sangha.
Mon constat est qu'il y a des anciens, de plus en plus, qui se détachent du groupe, qui s'appuient sur leur seule expérience, vivant un peu en ermites. Et ne se sentent pas de participer à l'AZI. De plus en plus de pratiquants solitaires, qui ne supportent pas ce qu'ils vivent au dojo...où les exactions et errements de responsables aux compétences non contrôlées, posent sérieusement question sur justement la présence et la régulation des autorités qui gèrent tout ça...ou surtout ne gèrent pas le terrain, trop occupées à gèrer le patrimoine et des trucs plus importants!
Donc voilà. Je suis sévère, mais je pense que la Voie, ce n'est pas une petite affaire de rien, ça engage le destin de personnes qui arrivent parfois au dojo avec beaucoup de souffrance,s mais aussi beaucoup d'espoirs, parfois illusoires, et ce n'est pas parce que le bouddhisme arrive à un certain point de notoriété et de légitimité publique que c'est une raison pour se nourrir de l'énergie de ceux qui espèrent énormément en ceux qui enseignent, et ne pas leur donner ce pour quoi il viennent : leur transmettre la méthode authentique pour devenir libre, autonome, et heureux par soi-même et avec les autres. Cela doit être un échange, pas une relation verticale. Cela n'empèche pas la légitimité d'une expérience, mais c'est par la pratique qu'elle doit se prouver, pas par le titre, le costume, ou autre. Il y a deux ans, un moine, qui avait un kesa fait il y a longtemps, donc beige clair car c'était toléré à l'époque, s'est entendu dire par un des nouveaux mâitres comme une remise en place: "mais tu portes un kesa de maître?" Voilà, on ne regarde pas plus loin que la forme extérieure, et ça prétend être un maître??? Ce moine a été bien plus grand que lui : il ne nous a jamais dit qui c'était! Mais le problème c'est que c'est tellement gros que je crois savori qui c'est à 90 pour cents! Mais je ne le dirai pas non plus!
Mais je pense d'ailleurs que c'était le voeu de Deshimaru, que de transmettre à tous, sans exception, et de rendre les gens vraiment libres et heureux, et qu'ils transmettent cela. Le vrai voeu, et qu'il a fait ce qu'il a pu. Mais il avait ses limites, et je pense cette attitude patriarcale héritée d'une culture, dont certains de ses successeurs singent les formes, mais par le fond. Dans sa bio qui vient de sortir, une ancienne raconte qu'un soir chez elle, quelqu'un sort un joint pour le fumer....et que Deshimaru l'a pris, et balancé au feu!....le gars faisait la gueule...et Deshimaru lui a donné un billet pour le dédommager de ce que ça coutait! Donc c'est qu'il n'était pas égoiste, pour agir ainsi, et n'était pas qu'un gueulard qui donnait des coups de batons mais voulait vraiment le bien de ceux qui l'entouraient!
Mais ceux qui lui succèdent, et nous, est-ce qu'on va continuer dans cette direction, ou se replier dans son petit confort en ne voulant pas ouvrir la porte à tout ce qui pourrait le remettre en cause????
Là est la vraie question. Pas de faire des polémiques sur x ou y. En tous cas, dans le temps de machin, vous trouverez du cadre.....vous aurez un vrai mâitre dans l'art de produire un discours bien comme il faut, de faire des cérémonies bien huilées, dans un cadre bien tenu. Mais ce discours, fonctionnera-t-il encore une fois rentré à la maison??? Rencontrerez-vous un maitre capable de vous montrer votre vraie nature et de vous libérer par vous-même?? et de ne s'appuyer sur rien, et encore moins sur lui-même???
Moi, j'ai ouvert les yeux, et je ne l'ai pas vu!