- Alchimie et Sagesse -

Bonjour,

je n'avais pas encore lu vos nouveaux posts et je venais dans ce fil pour répondre à deux choses:
1/

Fred a écrit:si on veut connaître l'eau par le biais d'un microscope ou comme le ferait peut-être un yogi, non seulement la connaissance sera différente mais en plus l'objet d'investigation lui-même sera probablement différent. Il me semble que cela est en rapport avec les découvertes propres à la mécanique quantique pour ce que j'en connais, c'est à dire pas grand chose.

parce qu'il me semble que ce phénomène (la différence de connaissance et de l'objet observé du fait de l'observation de l'observateur) a comme beaucoup d'autres choses, un double aspect dans son effet, il peut lui "nourrir la tête" ou la "vampiriser", ce qui peut se simplifier en disant lui donner de l'énergie ou lui en prendre. J'ai fait un peu la même observation "fractale" comme tu dis, non pour l'eau mais pour autre chose et plus je cherchais à expliquer avec logique et rationalité, plus ça partait en live, plus ou moins à l'infini... Et comme je ne faisais pas le poids avec l'infini , c'était épuisant. Je pense qu'en principe, cet épuisement finit par entraîner une sorte de lâcher-prise ou tout au moins un ras le bol, où la tête est quasi obligée d'accepter par exemple qu'elle ne peut pas tout expliquer, afin de cesser de tourner en rond.
2/

Lumpinee a écrit:Le chariot représente la réussite et la mutation.

pour moi, le chariot, c'est 7 étoiles en forme de casserole
Et comme les arcanes majeures du Tarot ont une petite similitude avec le nombre de lettres hébraïques, peut-être que si l'on se risque en interprétations, on doit prendre en compte ceci:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pard%C3%A8s_%28Kabbale%29
"(...) composé de quatre lettres (PRDS) invitant, chacune, à considérer un degré de lecture (...)"

J'ai écrit "si l'on se risque en interprétations", parce que je pense que les tarots n'échappent pas à la remarque faite sur, il me semble, le double aspect du phénomène connu en physique quantique.

je relis mon petit délire sur le "Chariot", VII, et suis en train de penser à sa correspondance que j'avais lu avec "Maison Dieu", XVI et que numériquement on peut se demander pourquoi ? parce que même si 16 en faisant 1+6, se réduit à 7, c'est trop visible et en réalité c'est 10+6, or 7=4+3 et 1+2+3=6 et 1+2+3+4= 10, voilà ça me parait plus clair

LA PLUS ANCIENNE CARTE D’ÉTOILES CONNUE
http://irfu.cea.fr/Sap/Phocea/Vie_des_labos/Ast/ast.php?id_ast=2617

Ca pourrait etre sympa d'ouvrir un post sur le tarot.

Mélanger avec la numérologie? Je ne sais pas.

Je ne vois pas en quoi la maison Dieu est liée avec le chariot. Pourquoi pas avec le pendu?

Bonjour,

comme tu veux, mais j'y connais rien au Tarot
Mais je suis convaincue d'une relation entre les Taoïstes et les Pythagoriciens (Lo Chou et Tetraktys), et ces derniers ne faisaient pas de la numérologie, mais de l’arithmologie. La relation entre la Kabbale et les tarots est plus connue (entre autres) et est forcément reliée à la précédente (ainsi qu'à l'Ennéade de l'Egypte antique), alors je cherche
C'est de la recherche alchimique internationale

Bonjour,

Lumpinee a écrit: Je ne vois pas en quoi la maison Dieu est liée avec le chariot.

http://rimarchives.com/TAROT/
Je pensais qu'un "arbre" avec le tronc et les branches, c'est un peu comme la musique, il y a une dimension verticale (l'harmonie) et une dimension horizontale (la mélodie).
"En musique, l'harmonie est l'émission simultanée de plusieurs sons différents. Dans la théorie de la musique occidentale, l'harmonie étudie la construction des accords, les principes qui les gouvernent et leurs enchaînements ;
on parle alors de l'aspect « vertical » de la musique par opposition à la dimension « horizontale » (mélodie)"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Harmonie



https://www.youtube.com/watch?v=_UQFO8Z6oM8

Il m'est venu quelques réflexions:

Paracelsus parle de l'alchimie inférieure et de l'alchimie supérieure.

L'alchimie inférieure est la transformation de la matière à travers 7 étapes connues depuis très longtemps pour amener la matière lourde par transmutation vers une substance noble (transformer le plomb en or) qui guérit et rends même immortel (elixire de vie)

L'alchimie supérieure vise une transformation de soi-même, l'être humain ordinaire et mortel devient un être spirituel et immortel.

Le véritable alchimiste connaît la loi de la nature avec tous ses secrets, mais il l' utilise pas à des fins égoïstes pour soi-même, au contraire, en travaillant les sept étapes de transformations dans le monde matériel, il transforme tout son être pour aider que la lumière spirituelle puisse se manifester pour tout le monde.

Dans les sept étapes de transformation de la matière et de soi-même, qui ne sont pas séparés (Körper und Geist sind nicht getrennt)
il y a l'opération du feu, de l'air, de l'eau et de la terre, après il y a la distillation (rendre subtil), la coagulation (une nouvelle matière) et à la fin la conjonction, l'union de l'âme avec le monde spirituel (die chymische Hochzeit)

Dans la sagesse du Zen, on peut expérimenter que la transformation du corps et de l'esprit se fait naturellement pendant zazen, il suffit de se concentrer ici et maintenant, chaque moment, pendant zazen pour que toutes les complications se dissolvent, aussi celles de l'alchimie.

zanshin a écrit:Dans la sagesse du Zen, on peut expérimenter que la transformation du corps et de l'esprit se fait naturellement pendant zazen, il suffit de se concentrer ici et maintenant, chaque moment, pendant zazen pour que toutes les complications se dissolvent, aussi celles de l'alchimie.

Cette conclusion pourrait d'après ce que je comprends s'apparenter à la voie sèche.

Deux voies en Alchimie :
1 - La Voie Courte, dite du Pauvre ou Voie Sèche.
2 - La Voie longue, dite Voie Riche ou Voie Humide.

Lire ici : http://www.fangpo1.com/Dos_Alchim/Dos_Alchiwb5/deuxvoies.html

PS : Je n'ai pas relu tout le fil, mais je pense qu'il a déjà été fait mention de cela.

"voie sèche et voie humide", je crois en avoir parlé sur la question des briques réfractaires dans le sujet "Sanjushichi bodai bunpo, de maître Dôgen"
c'est vrai qu'à priori les bergers devaient être plus pauvres que les mages et auraient fait un chemin plus court étant dans la même contrée, mais n'ayant suivi ni le même chemin, ni les mêmes signes, ils se sont retrouvés au même endroit.

Zoroastre, lol, le bruit du sabre ou de l'épée: pfff, pfff, pfff : Z
https://www.dailymotion.com/video/x8jn4c_generique-zorro_music

j'ai répondu là que c'est pas "interverti":
https://zen-et-nous.1fr1.net/t1814p120-qu-y-a-t-il-apres-la-mort#33674

le lien là, c'était "astre" en rapport avec ce qu'avait écrit Fred sur la "voie humide", lol

Je cherchais dans mes vieux livres d'alchimie où c'est que j'avais lu que voie sèche et voie humide étaient "omniprésentes", évidemment j'ai pas trouvé, mais je suis tombée sur des phrases telles que "le rayonnement cosmique est un phénomène universel" et "chacun voit midi à sa porte"  

 

zanshin a écrit:Le véritable alchimiste connaît la loi de la nature avec tous ses secrets

Je veux rencontrer ce monsieur!!!!

Lumpinee a écrit:Je veux rencontrer ce monsieur!!!!  

https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Alchimiste

La légende qui est à la source de cet ouvrage (l'alchimiste) est celle du fondateur d'une synagogue de Cracovie : Isaac Jakubowicz. Le roman est basé sur une nouvelle de Jorge Luis Borges, Le Conte des deux rêveurs.

Ici peut-être, les deux couronnés...

(« L’or tombe en pluie lorsqu’à Rhodes naît Pallas et le Soleil couche avec Vénus. »)

Vulcain (Dieu du Feu) d’un seul coup de hache, fend la tête de Jupiter, le soulageant d’un terrible mal de crâne et donne naissance à Pallas (Athéna)

Remarquez qu’une pluie d’or tombe dans le fond sur l’île de Rhodes (La terre philosophique où Bernard Le Trévisan aurait découvert le secret de la Pierre Philosophale en 1472)
Le Soleil et Vénus ont une union clairement sexuelle qui symbolise l’union du Volatil et du Fixe. Cupidon est complice de cette union qui produit le Colosse de Rhodes dans le fond au centre rayonnant de majesté.
Athéna est une représentation symbolique de la fonction de pensée. Pour les alchimistes d’autrefois Athéna symbolise le Mercure sublimé au plus haut degré par la coction (Il s’agit d’une technique traditionnellement utilisée par des femmes qui consiste à faire cuire à la vapeur à la façon du bain de Marie la Juive)
La pluie d’or sur Rhodes fait référence au mythe de Cadmus qui résume pour les philosophes le Grand-Œuvre dans sa totalité. (...)

http://aqua-permanens.blogspot.fr/2012/08/loeuf-des-philosophes.html

Basile Valentin écrit : « Toute chair humaine ou animale ne peut produire nul accroissement ou propagation de son espèce, si ce n’est que ce soit d’abord par la putréfaction. La semence de la terre aussi et tout ce qui est soumis et approprié ne peut être accru, excepté par la putréfaction … Toute vie se dégage et naît de la putréfaction. »

http://aqua-permanens.blogspot.fr/2012/05/la-putrefaction.html

La Putréfaction avec le son : le NOIR ou SILENCE
Silence : Noir, Matrice, Mère ou Vierge noire. (...) NOIR contient AKASHA ou la Contenance originelle (avec ses 2 polarités). (...) Le silence est comme la Révélation : re - vélation ou voiler pour voiler encore plus. (...) La Ronce avance avec ardeur vers le vide du chemin. Faire silence : calmer son mental : "Je prie Dieu de me libérer même de Dieu" (Maître Eckhart). Faire le vide : la mort initiatique, aller à la découverte du Silence (...) Transformer le négatif en Positif.
Le Son absolu est une fine vibration perçue par une conscience élevée (...)

(Note sur le Silence extraite en partie d'une conférence de Jean Haab)

http://www.fangpo1.com/Dos_Alchim/Dos_Alchiwb5/alchweb.html

Bonjour,

La voie de l'alchimiste est un chemin spirituel, comme beaucoup d'autres, avec son langage, ses expériences, son laboratoire, "labeur et oratoire", voir Patrick Burensteinas, alchimiste contemporain, très intéressant.

L'étoile d'or qui apparaît dans le plomb, ainsi le nimitta qui apparaît en méditation.

Avant tout n'est pas le résultat mais le chemin emprunté pour y arriver, non ?

L'alchimie était aussi considéré comme une Voie vers la sagesse.

Bonjour,

Merci Frédérique,

Je suis allée voir le site de Patrick Burensteinas, c'est très intéressant.
J'aime bien cette idée de traverser des mondes pour atteindre la sagesse et l'alchimie comme voie de la transformation intérieure.

As-tu lu son livre " un alchimiste raconte" ?

Frédérique a écrit:J'aime bien cette idée de traverser des mondes pour atteindre la sagesse et l'alchimie comme voie de la transformation intérieure.
Avant tout n'est pas le résultat mais le chemin emprunté pour y arriver, non ?

Le résultat est atteint par une somme d’actions visant par la perfection de leur exécution, à le satisfaire : cette perfection serait à comprendre dans le sens de ce qui répond dans ce travail aux exigences de qualité de l’objectif visé. Sans cette perfection déjà présente dans l’exécution, point de résultat satisfaisant en somme.
(Les larmes de rê, Dieu solaire, tombent sur terre en une multitude de goutes d'or).

Le but de l'Alchimie est je crois la transmutation de l’individu qui contiendrait en sa propre personne son objectif (or) ainsi que le matériau en soi (plomb) qui est l’origine sur laquelle s'exerce l'Oeuvre . Ainsi l’individu serait peut-être à la fois le plomb qui se transmute en or, et l’or qui cherche pour l’exercice de sa propre élaboration, le matériau à partir duquel cette dernière sera envisageable, c’est à dire le plomb.
("Dans le S central est enroulé, caché, le mystère de l'essence androgyne de Dieu : S est aussi bien l'initiale de Sophia que celle du Fils virginal").

Chacune des actions visant à la transmutation serait donc l’exécution de l’acte (air) sur le plus grossier (terre et eau) pour le transmuter en l’élément le plus subtil et le plus purs de tous ; le feu. Ces quatre éléments, n’en formeraient à l’origine qu’un seul. Le procédé alchimique consisterait donc à ce que j'en comprends, à pratiquer leur décomposition, puis à les recomposer en une synthèse produisant selon l’organisation nouvelle de ces éléments ; l’or.

Qui me donnera des ailes de colombe, je volerai et je me reposerai.
Psaume (54,7)

Je dois dire que les images qui ont été choisies par Fred parlent d'elles-mêmes.

Merci Zanshin…

« L’être est d’abord moitié brute, moitié forêt ;
Mais l’air veut devenir l’Esprit, l’homme apparaît. »
(Victor Hugo, La Légende des siècles, Seizième siècle, « le Satyre »)

« L’étrange caractère hiéroglyphique de ces images renvoie à la légendaire ancienneté de l’art qu’elles racontent ainsi qu’à celui qui en est le père : le patriarche de la mystique de la nature et de l’alchimie ; Hermès Trismégiste. »

"Dans le Bouddhisme zen, on trouve souvent des dessins de cercles concentriques qui pourraient symboliser les étapes du perfectionnement intérieur, l'harmonie progressive de l'esprit."



On constate comme du plus petit au plus grand, ces cercles sont parfaitement exécutés et permettent au regard d'embrasser la totalité harmonieuse de l'oeuvre. On pourrait voir ci-dessous l'évocation d'un "renversement magnétique" en constatant que l'origine (A) de ce mouvement concentrique n'est pas située en son centre (G), mais au niveau le plus extrême de son déploiement (maturité), comme si ce centre trouvait dans cette origine (pleine expression du potentiel) ce qui l'appel spontanément à s'étendre, et ceci selon sa nature.  



On retrouve l'univers géocentrique jusque dans la franc-maçonnerie du XVIIIème siècle. Le -plan magique du monde de Ptolémée- de Georg von Welling dans son -Opus mago-cabalisticum- présente cinq subdivisions en régions : A et B montrent les éléments primaires du feu (en hébreu AEsh) et de l'eau (Maïam), C, c'est la région stellaire, D, celle de l'air où deux éléments se rejoignent en -Chanaïm-, l'Esprit igné de l'eau- lequel, par le truchement de la rosée à la surface de la terre (E), forme la semence d'où naït toute chose, F, c'est la terre vierge, G, l'air souterrain, et ce point rouge qu'on voit au milieu, c'est le feu central. (Gregorius Anglus Sallwigt- Opus mago-cabalisticum)



Ces subdivisions pourraient refléter une forme de parcours initiatique tel qu'on peut le voir dans les dix tableaux du dressage du buffle :





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