Bonjour,
Merci Kaïkan et Shikantaza, vos réponses me parlent bien.
Puisqu'on parle de contexte, je serais curieuse de voir la réaction d'un psychiatre si un "patient" lui disait ça:
... peu à peu on arrive à s'observer soi-même, à se voir entrain d'agir. Cela voit qu'une porte est ouverte, qu'une conversation à lieu...
... L'écran est témoin du film projeté....
... l'observateur est l'observé....
mais je prendrais pas le risque de satisfaire ma curiosité.
Autant ici, dans le contexte d'un forum zen, ça va, autant dans un autre contexte, les gens peuvent croire qu'il s'agit de "conversation" avec des êtres imaginaires ou que "l'observateur est l'observé" soit le symptôme d'une dissociation de la personne, bref ! comme dit dans le lien posté plus haut, on doit distinguer selon le contexte, le "pathologique", le "normal" et l'"éveillé".
En général, le "normal" voit vite le "pathologique" flagrant:
Si on définit le "pathologique" comme celui qui est dangereux pour lui ou pour les autres, alors presque tous les dirigeants politiques, gros business men, hauts grades militaires, hauts fonctionnaires etc. sont à mettre sous camisole de force, du fait de leur schizophrénie très dangereuse.
Par exemple, inonder un pays de centrales nucléaires est un comportement schizophrène, complètement inconscient de la réalité des dangers d'un tel comportement.
Et c'est pas la peine de nous baratiner pendant des plombes aux infos avec des histoires politico-socio-économico-frico-énergético irresponsables, on doit appeler les choses par leur nom, quand on fait un diagnostic.
Par analogie, on doit pouvoir dire que "l'éveillé" voit vite le "normal" flagrant,
mais par contre, dire que le "normal" voit "l'éveillé" flagrant, ça c'est aussi peu certain que le "pathologique" qui verrait le "normal" flagrant.
Je sais pas si je suis claire, mais je me comprends.
Le psychiatre en général s'occupe de rendre "normal".
Sauf que le psychiatre ne distingue pas (en tout cas, celui qui n'y a pas été formé) le "pathologique" de "l'éveillé". mais j'ai entendu dire que des psychiatres s'intéressent à l'éveil, ce qui indirectement voudrait dire que les psy. rencontrent des cas qui ne rentrent pas dans le cadre...
ryoga a écrit:pour en revenir au sujet initial, en voyant cela comment ne pas se mettre à douter de l'existence de tout et que la personne ou l'arbre en face n'est pas le fruit de notre imagination ?
Une foule qui voit pleurer une statue de la Vierge, est-ce une arnaque ? est-ce une manifestation du divin ? est-ce une hallucination collective ? est-ce l'énergie psychique de la foule qui fait une projection sur la statue ? autre chose ? chacun donne sa réponse et c'est rare de convaincre quelqu'un qu'a une autre réponse.
Hier , je suis allée voir Harry Potter au cinéma (oui, je sais , c'est un film, et avec ce qu'a dit Shikantaza, c'est pas forcément un bon exemple que je prends, mais bon !). Je vais pas raconter, mais à un moment (bien précis du film), où HP est dans un lieu bizarre (un endroit du genre où HP a le choix entre la vie ou la mort), HP demande à Dumbledore, si ce qu'il voit est réel ou si c'est dans sa tête. Et Dumbledore lui répond que "c'est dans sa tête bien sûr" ! et je ne me souviens plus des mots exacts, mais Dumbledore ajoute aussi un truc de genre, que "ce n'est pas pour ça que ce n'est pas réel".
(c'est rigolo, maintenant au ciné., on met des lunettes 3D (comme dans le film "invasion LA" où on voit différemment avec ou sans les lunettes).
Bon ! Ryoga, il y a peut-être quelque chose pour répondre à ta question, pour une personne qui "doute de l'existence de tout" ou que tout serait "le fruit de l'imagination", tu peux lui demander par exemple de quoi l'imagination serait le fruit ?
ou si rien n'existe comme dirait cette personne, ça veut dire qu'il n'y aurait rien et il n'y aurait même pas les illusions (pour nous faire croire qu'il existe quelque chose), donc on peut pas dire que rien n'existe et douter de l'existence de tout.