On n'en est plus à ça près!
Non, tous les moyens ne sont pas bons pour amener à changer de comportement. C'est clairement un problème éthique et ce que je soulève par rapport à tout ce dont j'ai voulu parler.
D'abord, on commence par soi-même, de changer, et après quand on a épuisé le truc, là on peut éventuellement prétendre essayer avec l'autre. Encore que....quand je dis amener l'autre à changer, je ne parle pas de changer sa personnalité, ce qu'il est profondément. Par contre si il y a une attitude qui pose clairement problème dans une situation. Mais je pense que quand on pense que quelqu'un est problématique, il faut que toutes les personnes qui participent activement ou passivement au débat soient d'accord...encore que si c'est fait avec un consensus à base d'esprit sectaire, cela ne sera pas une vue juste.
Donc c'est délicat.
Je veux surtout parler de situations où quelqu'un agresse tout le monde de façon évidente et répétée....doit-on laisser faire indéfiniment ou pas, je ne crois pas. Je suis adepte à ce niveau d'une méthode graduelle : avertir en privé, si c'est lettre morte, avertir en public, etc etc...on a suffisamment de positions intermédiaires pour ne pas arriver à virer quelqu'un, sauf s'il insiste vraiment.
Aprè!s, ça c'est la surface...moi ce qui m'intéresse, c'est aussi pourquoi quelqu'un fout le brun, quelle souffrance il manifeste, quelle est la vraie demande qui se cache souvent sous un autre discours? Et comment donc parvenir, sans cautionner le comportement qui gène les autres, à l'accepter telle qu'elle est, l'accueillir, recevoir ce qu'elle a à dire, car je pense que quand on arrive à écouter l'autre, il peut alors s'entendre lui-même.
C'est parfois très difficile, si la personne est tellement bruyante qu'elle laisse pas place à une parole face à elle, mais en général elle ne le voit pas alors. Si on a l'énergie de la patience, de la reformulation, d'une écoute active, non complaisante, mais bienveillante quand même, on peut arriver avec le temps à bien des choses, parfois totalement inespérées! Mais c'est dur, et parfois on n'est pas apte à moment donné, car on a des limites...c'est souvent là que ça tourne en eau de boudin, et c'est dommage, mais c'est aussi à accepter.
Donc, non, tous les moyens ne sont pas bons. On ne répond pas pareil à quelqu'un qui délire vraiment, qu'à quelqu'un qui est très conscient de ses actes et qui procède de manière calculatrice, ou à quelqu'un vraiment ignorant de lui-même...mais à la fin, on ne peut jamais être sûr à 100 pour 100 qu'on a raison...je pense qu'il faut laisser le bénéfice du doute, à minima quand on ne sait pas ou plus. Et toujours ne pas oublier qu'on ne peut s'introniser seul maître juge et censeur sur ses seuls critères personnels.
Donc le temps, parfois, est fort utile : combien réagir à chaud est souvent néfaste, et qu'il est parfois plus urgent d'attendre d'être en phase avec soi-même pour lire une réponse dans le cadre d'un dialogue sur le net chargé conflictuellement?? J'essaie en général de le faire quand ça me semble trop, sinon la réponse risque d'être inadaptée et d'en rajouter dans la dysharmonie.
La non place ne me semble pas être à la place ce que le non agir est à l'action. Attention aux mots, on ne peut pas toujours en mettre un à la place de l'autre, ni rester dans un dharma sémantique, il faut penser avec le corps entier, en embrassant sa névrose et sa sagesse.
Ne pas agir signifie ne plus faire de vagues dans l'océan, ne plus produire d'attitude, de geste, ne rien créer, juste être là sans rien faire. Ce qui est à mon sens une attitude profondément dynamique, comme le ressort qui est comprimé, l'arc tendu.
Si tu entends pas non place, le fait de ne pas demeurer sur une position fixe, peut-être on peut dire qu'alors ta formulation est pertinente, mais c'est difficile pour moi d'en juger sans en savoir plus sur ce que tu veux dire.
Mais il est vrai qu'on dit dans le zen que le véritable esprit ne demeure sur rien. Donc assis sans bouger (ce qui peut se produire debout, en marchant, couché etc...), on est à la fin à sa juste place, mais une place qu'on ne cherche pas à occuper : on y est pleinement, pas besoin de le penser puisqu'on l'agit. Donc la non place est être vraiment à sa place....ce qui se produit quand on n'agit pas.
Donc en fait à la fin ta phrase semble juste.
Mais le seul gars que je connaissais avec le Capes, avait un Capes d'histoire, et il était fin fou dans le bus.
Donc je ne veux pas le capes!