par lausm Lun 22 Oct 2012 - 9:53
Le but de toutes spiritualités n'est-il pas de justement cesser de se prendre la tète avec le fait d'avoir un but, de mettre des finalités aux choses (sans pour autant dénier la réalité de cela dans nos vies)?
Et donc de pouvoir percevoir la relativité d'un but et réaliser que ce qui vit bouge indéfiniment, même en passant par les phases immobiles, que peuvent être les buts qu'on se donne ou qu'on a eu à atteindre?
C'est à dire de voir qu'ultimement une voie spirituelle c'est l'art de pratiquer quelque chose qui n'a aucune utilité, dont le but se dissout en lui-même, mais que c'est ça qui fait son efficience complète, et qui aide le monde.
Autrement dit, qu'on aide bien mieux sans s'attacher à vouloir le faire (ce qui ne signifie pas qu'on n'oriente pas son intention vers cela, mais qu'une fois en route, on ne s'attache plus à cette intention).
Sinon j'ai le sentiment qu'il y a des problèmes d'incompréhension liés à la façon de percevoir les mots, par ici.
Je ne suis pas sûr qu'une forme dite "populaire "(définition qui appellerait à être clarifiée, car je pense que créer ce genre de distinction est piégeant si ce n'est pas défini plus clairement, car pour ma part le zen que je pratique ne fonctionne pas, dans ce que j'en ai reçu, avec la notion d'un truc d'élite et d'un truc populaire), soit par définition moins sujette à découvrir l'équanimité.
Car au final, être équanime, c'est ne pas juger. Rester sensible, mais sans prendre parti à droite, à gauche, devant ou derrière. C'est d'ailleurs une expérience physiquement réalisable pendant l'assise : on peut pencher physiquement vers ses tendances.
Dans ce cas, "populairement", on a des outils appelés préceptes qui servent à justement rendre vivante cette attitude en nous-mêmes, et ceci valable quel que soit son statut social, intellectuel, etc...et ceci dans pleins de voies possibles, y compris des voies "laïques", comme des mouvements liés à de la psychothérapie, etc...
Mais la vérité ultime est-elle dicible, ou n'est-elle jamais que relative à chacun, donc sans cesse discutable?