Kaïkan a écrit: tangolinos a écrit:Cependant persiste la question: pourquoi y a t il quelque chose plutôt que rien ?
Et si cette chose est vacuité, comment se fait-il qu’elle ait une apparence ?
Il n'y a que tangolinos pour qui persiste ce genre de question.
Le bouddhisme répond clairement à cette question depuis des milliers d'années.
On dirait que Dieu n'a pas répondu à la question de tangolinos...
Je suppose que c'est tango qui n'écoute pas les réponses.
Il faut croire que d'autres persistent dans ce genre de questions, qui plus est maîtres zen certifiés à ce jour, qui ont été pratiquants à tes côtés, Kaikan, puisque disciple de Me Deshimaru.
Je cite donc Roland Yuno Rech ("nous savons qui"), dans "moine zen en Occident", page 33, qui cite son premier tête à tête avec Me Deshimaru après deux ans de pratique avec lui.
...."Très impressionné par sa présence, je lui ai posé la question qui me venait souvent à l'époque : "pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien?" Il m'a répondu aussitôt: "tu ne dois pas seulement voir les branches et les feuilles mais aussi la racine"".............
Donc même si le bouddhisme répond clairement à cette question depuis des années, il semble donc que même les futurs maîtres posent la question à leur maître de génération en génération, malgré toute leur intelligence foncière. Si ça se trouve c'est parce qu'il y a des questions comme ça que le bouddhisme et les maîtres existent, et si ces questions ne se posaient pas, il n'y aurait même pas besoin ni de bouddhisme ni de maître.
Et Dieu reste bien silencieux.
Quant au silence du Bouddha après son éveil, où il aurait pensé que les humains n'étaient pas assez intelligent pour comprendre au départ, je veux bien entendre la légende dorée du bouddhisme. Mais je soupçonne là juste une fort grosse reprise en main par le patriarcat brahmaniste, du bouddhisme (n'oublions pas que rien ne fut écrit du temps du Bouddha, mais plusieurs centaines d'années après), et qu'il était commode de réécrire l'histoire pour faire en sorte que le peuple ignorant ait besoin des lumières de ceux qui savent. Car en ce cas, cela voudrait dire que le Bouddha se pensait différent des autres humains....cette vision serait fort contradictoire avec la notion de non-soi et que la nature d'être éveillé est en soi.
Quand je lis les sutras, ceux où le Bouddha enseigne directement, j'ai bien plus l'impression qu'il tente justement de s'adresser à la partie éveillée de chaque être, et qu'il ne considère personne comme pas assez bon pour comprendre.
Mais c'est une vision theravada, et le zen s'est différencié du theravada, pour une vision directe et non graduelle, ce n'est pas pour rien.