Evidemment, ça me questionne et m'inquiète. Mon réflexe a été de lui dire : "mais quand même, le bouddhisme et zazen, ce n'est pas fait pour se faire du mal, normalement, si ?". Et il répond : "parfois la pratique intensive permet vraiment de franchir des étapes. Ca dépend des périodes de la vie."
Ok, mais de là à se mettre tellement mal qu'on finit à l'hopital psychiatrique, je ne pense pas que ce soit très bouddhiste...
Où est la limite entre le masochisme et l'exploration de soi ?
Dans ma pratique je remarque parfois l'idée insidieuse qu'il faut que j'éprouve la souffrance pour m'en libérer. Je remarque aussi que c'est un peu piégeux ; c'est comme si la pratique tournait autour de quelque chose dont il faudrait que j'arrive à me débarrasser... Et il me semble bien que c'est ce mécanisme là qui fait souffrir, en fait, pas la souffrance en elle même.
Bref, question : faut-il souffrir pour se libérer de la souffrance ?
Autre question : y a t il des risques psychologiques à pratiquer zazen ? Est-ce dangereux ? Pour ma part des fois je m'y sens tellement perdu, à ne pas savoir ce que je dois faire ou pas, à ne rien savoir du tout, que je me demande si je ne me fais pas plus de mal que de bien...