marc a écrit:Dans le Wikipédia je lis;
"Dans cette école, comme dans l'école Sōtō fondée par Dôgen au XIIIe siècle, il arrivait fréquemment que la transmission soit donnée à des fins familiales ou politiques. En donnant la transmission à certains individus influents, on pouvait se les attacher. Ou bien on pouvait le vendre, ce qui permettait de renflouer des finances en situation difficile.
Au XVIIIe siècle, Menzan, chef de l'école Sôtô au Japon, dans le but de simplifier les choses, décréta que désormais, on n'attendrait plus qu'un élève ait atteint le satori pour lui transmettre le Dharma, mais que cette transmission se ferait automatiquement quatre ans après que le disciple ait pris les vœux de bodhisattva sous sa direction. Quoique cette réforme n'ait pas été facile à faire passer, elle constitue aujourd'hui la règle dans cette dernière école. En général, au Japon, où, depuis 1855, les bonzes peuvent se marier, elle est donnée au fils du bonze, ce qui permet à la famille de conserver le temple et les revenus qui vont avec.
Au XXe siècle, de nombreux occidentaux ont obtenu la transmission, certains à la suite d'une étude assidue et sincère, d'autres en fonction d'enjeux politiques, les deux se mélangeant parfois.
Il vaut donc mieux éviter de confondre un shiho, certificat de transmission, avec la preuve incontestable de la réalisation d'un enseignant"
Mais comment ont-ils pu écrire cela? peut-ètre à la lecture de certains rapports annuels d'associations
Non, c'est tout à fait exact. D'une part, ce sont des données historiques. Et même avant que Menzan prenne cette décision, à l'époque où il fallait le satori pour recevoir une transmission (que ce soit dans la lignée de Rinzaï ou dans celle de Tozan), il y avait déjà beaucoup de certificats qui étaient donnés par complaisance, pour en retirer un avantage en argent ou politique (ou les deux). Ce qui est écrit là vaut aussi pour les Japonais, et même pour des Chinois jusqu'à des époques très reculées.
Moi-même dans ma lignée, il est tout à fait possible que certains des ancêtres dont j'évoque le nom le matin aient fait partie de l'un de ces cas d'école, et que d'autres soient rattachés au lignage de façon totalement bidonnée. cela n'a aucune importance: cela veut tout simplement dire que l'on ignore le nom des vrais.
De même que dans ma généalogie, l'ancêtre Jean Prou, marié à Poitiers, immigré à la Baie-du Febvre, soit souvent confondu avec l'ancêtre Jean Prou du Mans, immigré à Montmagny, ainsi qu'avec un troisième, installé à Rimouski, sans qu'il me soit possible de savoir s'il s'agit de la même personne ou de deux ou trois homonymes, cela ne change rien à mes ancêtres: que je connaisse ou pas leur nom ne change rien à ma vie à moi. Et je ne parle même pas de ceux qui venaient avant et dont on ne saura probablement jamais rien. Ni de ceux dont le père officiel n'était pas le géniteur effectif (cela a bien dû arriver à un moment ou l'autre).