Dogen "couvrir son éclat et obscurcir ses traces"

boubi a écrit:... à propos, mon premier maître (Rinzai) nous avait montré un livret qu'il avait remporté du Japon avec un bonhomme qui cherchait un buffle, le touchait, le "chevauchait" (bufflait? ) et s'en retournait au marché du village tout souriant...

Le shiho n'est-il pas plus qu'un morceau de papier recyclé... ?

boubi a écrit:j'ai essayé de faire un petit jeux de mots innocent entre chevaucher un buffle, c'est à dire "buffler" un buffle, mais bon j'ai dû me tromper quelque part


le reste du post restant valable vous n'avez qu'à rayer "bufflait"

Fred a écrit:

Le shiho n'est-il pas plus qu'un morceau de papier recyclé... ?

[youtube]<iframe width="560" height="349" src="https://www.youtube.com/embed/OgIANHuDmIU" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>[/youtube]

Yudo, maître zen a écrit:

Fred a écrit:

Le shiho n'est-il pas plus qu'un morceau de papier recyclé... ?

[youtube][/youtube]

Le shiho est inscrit sur de la soie....

Bien sûr,
Tout comme pour les ordinations, une partie est écrite sur soie l'autre sur papier. Mais il y a beaucoup de versions différentes suivant les traditions...
Ce qui est valable pour l'une ne l'est pas obligatoirement pour l'autre.
Si le maître donne son bol ou son kesa c'est aussi un shiho.
Il peut aussi ne rien remettre du tout et la transmission est "i shin den shin".
Ne vous laissez pas bluffer...

I-Shin-Den-Shin

Fred a écrit:Oui oui, ça fait du bien de changer un peu

• Il y a d’un côté les moines sauvages, surnommés parfois les « fous du zen », mais qui ne sont en fait que des pratiquants épris de liberté et qui ne s’accoutument que très difficilement aux règles monastiques ou mêmes aux règles tout court. Ils vivent un peu "en marge", et se sont souvent eux qui ont fait réfléchir les maîtres et influencé l’évolution du Zen. M° Deshimaru ne voulait pas de moines professionnels, il voulait que ses moines soient confrontés à la souffrance de tout un chacun sans être protégé par la vie monacale des monastères.
  

• De l’autre côté, il y a ceux qui ont le shiho. Dans le sôtô ce n’est pas la reconnaissance de leur "grandeur ou réalisation spirituelle", (en tout cas pas seulement) mais plutôt une responsabilité, une mission de transmettre l’enseignement d’une "école", en prenant des disciples, ouvrant des dojos, des centres, en œuvrant pour la propagation du zen à travers la vision traditionnelle de leur école.
  

Le fil : masquer, cacher son éclat et effacer ses traces (grosso modo) , concerne les moines sauvages
Ceux qui ont le shiho, pour la plupart, ont créé des monastères, des centres, des écoles…
Pourtant ce sont toujours les moines hors normes qui ont été les plus aimés du public…(Allez donc savoir pourquoi ?)...

Kaïkan a écrit:
Petite page sur le "Tétralemme".

http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article15953

la définition d'une perception directe est tokpa dang drel shing ma thrul wé rigpa: une cognition non illusoire dénuée de conceptions.
Pour les perceptions non valides il y a une différence entre une perception erronée par rapport à son objet apparaissant (nang yul la thrulwé rigpa = thrul nang ou thrul shé) et une perception erronée par rapport à son objet d'engagement (djoug yul la thrul wé rigpa = log shé).

La première peut être erronée uniquement par rapport à l'objet apparent et pas par rapport à l'objet d'engagement. Elle peut donc être valide de ce point de vue-là, comme une conception valide. Elle se trompe sur l'objet apparent en concevant ce qu'elle perçoit comme étant l'objet d'engagement (confusion entre image mentale de l'objet et l'objet lui-même). Tandis que l'autre perception est totalement fausse (log shé), elle se trompe vis à vis de l'objet qu'elle vise.

fonzie a écrit:sans oublier, que le "Tétralemme"... peut débroussailler le "Tout est dans tout":
d'un côté
non d'un côté
d'un côté et non d'un côté
non d'un côté et non non d'un côté
(si je ne me suis pas plantée dans les hypothèses)
faire pareil avec "de l'autre côté".

ce qui fait que ça dépend de qui c'est qu'est dans le public.

c'est comme les chanteurs ça, ils peuvent bien chanter de belles chansons et être par ailleurs infects, comme il y a des chanteurs qui chantent bien et qui sont des personnes biens et inversement, ce qui fait 4 et non 2 hypothèses.

Comme on peut avoir une couleur hors norme dans un public normal qui est censé être conditionné en général à ne pas apprécier le hors norme et être apprécié quand même.



ps: j'avais pas lu ton ps, en rédigeant

kay a écrit:...

"Z'inquiétez-pas, j'suis du Bronx"...
https://www.youtube.com/watch?v=PYoCGwqSbHg

Fred a écrit:...(« mon amour, j’aime en toi le clair et l’obscur »).

...« Sache que je ne t’aime pas et que je t’aime
Puisque est double la façon d’être de la vie. »
Cependant on affiche de la prudence...
« Moi je t‘aime (...) pour que jamais je ne cesse de t’aimer »



Pablo Neruda

Fred a écrit:

Le vide est la forme... Cherche!


La forme est le vide

Finalement le plein comme le vide ne nous sont pas accessibles.