- Maître, comment pensez-vous en zazen?
- Pas comme toi!
Je trouve ça assez fun
Les rêves sont-ils communs à ta peur ?Fred a écrit:La peur est-elle commune à tous les rêves?
kay a écrit:Un jour, après zazen, un moine demanda à Yakusan :
- "Quand vous êtes assis comme une montagne immobile, comment pensez-vous ?"
- "Je pense à partir de la non-pensée" répondit le maître.
- "Mais comment pense-t-on à partir de la non-pensée ?"
- "Hishiryo ! au-delà de la pensée."
Par l’immobilité du corps et le "rien faire" du mental, la conscience hishiryo apparaît. Ainsi, pendant zazen nous pouvons faire directement l’expérience de ce qui ne peut être appréhendé par la pensée. Les graines de l’inconscient se manifestent comme des bulles qui remontent à la surface et disparaissent sans laisser de traces. En laissant passer les pensées et en cessant de choisir et de rejeter quoi que ce soit, la conscience hishiryo se manifeste. Elle est inqualifiable, car au-delà de la pensée. Laisser passer les pensées ne réduit pas le champ de la conscience, mais réalise l'esprit vaste. Le passé et le présent sont alors transcendés.
Hishiryo peut aussi se traduire par "conscience originelle et universelle d’avant la pensée". A partir de hishiryo, la vie et le monde sont observés sans séparation entre soi, Dieu ou Bouddha. Un maître a écrit : "Le sage n’a pas de moi ni de non-moi, mais il est l’univers et l’univers est lui." Ainsi, hishiryo est la conscience au-delà du moi et de notre vision limitée du monde, la vraie liberté, la sagesse."
Ne pense pas au pensable. Ne pense pas à l'impensable. En ne pensant ni au pensable, ni à l'impensable, tu verras la vacuité.
Gampopa
Pourriez-vous m'éclairer concernant cette similitude ?
Je trouve souvent quelques ressemblances entre Zen et Dzogchen ? Qu'en pensez-vous ?
Concernant la méditation ( et le quotidien ) c'est une aide inspirante, pour moi...
"Quand le poisson nage, il nage indéfiniment et l’eau est sans limite.
Quand l’oiseau vole, il vole indéfiniment et le ciel est sans limite.
Le poisson et l’oiseau utilisent ciel et eau dans son entier,
A tout moment et partout, ils ont une liberté parfaite."
" L'eau pure pénètre le tréfonds de la terre.
Aussi, quand le poisson nage dans cette eau, il a la liberté du véritable poisson
Le ciel est vaste et transparent jusqu'aux confins du cosmos. Aussi quand l'oiseau vole dans le ciel, il a la liberté du véritable oiseau "
Est-ce qu'il y a une traduction pour "Kagyu" ?Kaïkan a écrit:
LA LIGNEE KAGYU
La guirlande d'or KAGYU...
Bonjour Sylvie,Sylvie a écrit:Bonjour Kaïkan,Est-ce qu'il y a une traduction pour "Kagyu" ?Kaïkan a écrit:
LA LIGNEE KAGYU
La guirlande d'or KAGYU...
Ho a écrit:
KA : la Parole éveillée (du Bouddha Vajradhara, à la fois figure présence quintessentielle du Bouddha Shakyamuni dans le Dharmakaya et archétype du maître)
GYU : lignée
KAGYU : la lignée de la parole évéillée
Tilopa a reçu la transmission des tantras et yogas du Bouddha Vajradhara. Bon, il avait aussi reçu transmissions et certifications de ses maîtres humains. Il a unifié 4 lignées qu'il a transmises à Naropa, maître de Marpa. Puis se succèdent Milarépa et Gampopa et ainsi de suite. Aujourd'hui il y a 4 ou 5 branches kagyu, les 2 plus connues étant la Drukpa Kargyu et la Karma Kamtsang.
A part ça Dzogchen (maha-ati) ce n'est pas la même chose que Chagchen (maha-mudra), même s'il y a eu échanges entre les deux vu qu'ils ne sont pas sectaires. Le Dzogchen est plutôt Nyingmapa et le Chagchen Kagyupa.
Gampopa
Merci !Kaïkan a écrit:PS : La guirlande d'or KAGYU... C'est donc la transmission ininterrompue...
(la lignée)
"Pratiquer zazen, c'est nous étudier,
nous étudier, c'est nous oublier,
nous oublier, c'est manifester la nature-de-Bouddha,
notre nature originelle"
- Dogen zenji –
Ho a écrit:Je connaissais la traduction : "s'étudier soi-même", "s'oublier soi-même". Pourquoi simplement "nous" ? plus proche d'une traduction mot à mot ?
Ho a écrit:Je ne partage pas du tout ce point de vue. Car c'est en reconnaissant "je" que "je" peux m'oublier moi-même. "Nous" ne fait que noyer le poisson en diluant ma responsabilité, car nul ne peut pratiquer à ma place. Cela me fait penser à cette manière erronée qui consiste à parler d'une expérience vécue en disant "tu" ou "vous" au lieu de dire "je".
Tant que je ne reconnais pas mon existence concrête et individuelle je ne peux m'en affranchir.
Jabba the dégonflé ! a écrit:tu es arrivé à 1000 messages pile ! Kaïkan !
Plus un tu en délivreras ! N'y penses même pas !
Tu briserais cette perfection, malheureux !!
arrgh !Nombre de messages: 1001
Ah tu vois kaïkan? que ce rien à dire remplirait des bibliothèques.Kaïkan a écrit:
Décidément je suis plus "volubile" et "prolifique" que je ne l'aurais cru...
tangolinos a écrit:Ah tu vois kaïkan? que ce rien à dire remplirait des bibliothèques.Kaïkan a écrit:
Décidément je suis plus "volubile" et "prolifique" que je ne l'aurais cru...
Curieux, n'est-ce pas, c'est comme s'il y avait juste un petit clivage qu'on ne pourrait pas déclencher, et qu' une multitude de tentatives serait toujours insuffisante.
Mais cette difficulté à le dire, laisse de jolies traces, tu peux poursuivre tes tentatives...
Curieux, tu as dit "qu'est-je dit", et maintenant c'est moi qui me pose cette question...clivage, nom masculin
Sens 1 Action de cliver des minéraux, de les fendre [Géologie].
Sens 2 Fissure d'un minéral cristallisé [Géologie].
Sens 3 Séparation, division en plusieurs parties en fonction de certains critères