par Zenoob Lun 23 Juil 2012 - 22:23
Merci pour vos réponses ! Je suis tenté par le fait d'aller dans un groupe, y a un dojo pas très loin de chez moi en plus ; le seul truc dont j'ai peur (bon, en dehors de la peur de ne pas y arriver - je crois qu'ils font en tout un peu plus d'une heure de zazen, entrecoupée d'un kihin, c'est long), c'est de tout l'aspect religieux et de tomber sur des gens qui vont essayer de me transmettre ce qu'ils estiment "juste" ou pas, et ça, je sais d'avance que ça va me gonfler énormément. En même temps, pour le savoir, encore faut il que j'essaie, si ça se trouve je me trompe complètement, surtout que le dojo dans ma petite ville indique bien qu'il n'est pas en relation avec quelque association ou groupe que ce soit et que le but est simplement de pratiquer ensemble en toute simplicité. Faut que je trouve le courage de sauter le pas !
Bon heureusement, je dramatise quand même un peu, tout n'est pas QUE difficulté et souffrance, il y a aussi de chouettes découvertes et des beaux moments, et surtout une façon de voir la vie qui commence à bouger et à être bien plus souple (ça va faire un peu plus de 8 mois que je pratique, donc ce n'est peut être qu'une impression, mais peu importe). En tout cas ce qui est sûr c'est que je ne me vois pas arrêter de pratiquer, c'est devenu un élément de mon quotidien un peu incontournable... C'est marrant d'ailleurs, je sais que quoi qu'il arrive, je vais m'asseoir avec ça, et rien que de savoir ça me fournit "un appui" dans mes journées. Donc je ne pense pas lâcher l'affaire, je doute juste de mes capacités pour aller "plus loin", si tant est que ça veuille dire quelque chose...
Tout ce que tu décris, en fait, Kaikan, je le fais déjà ! Je suis ma respiration, je loge mon attention dans le bas ventre, je vérifie ma posture, j'essaie d'assouplir les points de tension... Mais c'est marrant car plus le temps d'assise s'allonge, plus l'impatience se manifeste et donc je dois à chaque fois revenir à la posture ou à la respiration, de manière de plus en plus fréquente au fil de l'assise, et c'est de plus en plus difficile, même si ça apprend beaucoup !
Si zazen m'a appris quelque chose jusqu'à maintenant, c'est cette indulgence dont tu parles au début par rapport à mes propres pensées ; ce n'était vraiment pas le cas avant et j'étais du genre à me torturer, ça, ça a un peu changé, au contraire maintenant je m'amuse parfois des pensées qui vont et viennent, en tout cas j'y accorde moins d'importance.
Bon, en même temps, en relisant je me rends compte à quel point tout cela est plein de "moi je", "je fais ci", "je fais ça", alors que peut être que ce n'est pas ça l'important mais plutôt juste de s'asseoir et de la boucler, on est loin du compte question fin de l'égoïsme, ahaha!
Merci encore ! Si jamais je trouve les cojones d'aller au dojo tenter le coup, je vous raconterai !