Merci pour les conseils, Kaïkan !
La difficulté est que l'attention revient toujours vers cette zone, puisque de la peur y est associée presque automatiquement... J'ai beau voir que toutes mes pensées autour de ça sont irrationnelles, je ne peux pas contrôler ma réaction de peur, peur qui, évidemment, rend la sensation encore plus forte, puisqu'elle elle est manifestement émotionnelle, cette sensation...
En gros, je sens cette contraction, et j'élabore des scénarios catastrophes sans pouvoir m'en empêcher : je ne vais plus pouvoir respirer, je ne vais plus pouvoir déglutir, et plus j'ai peur, plus ça se contracte. Cela fait quelques semaines que j'ai ça, et en même temps, je vois bien qu'il ne m'est rien arrivé du tout, ni arrêt respiratoire, ni problème "réel" pour déglutir, bien que ça me gêne et que j'angoisse un peu de ne pas réussir à manger...
Bref, comme tu le dis, c'est de l'angoisse ; je reste avec, je fais zazen avec, mais c'est pas très agréable, ça devient une épreuve alors que c'était un plaisir - on dit que zazen est la voie de la non peur, pour moi en ce moment c'est plutôt le contraire...
La seule petite solution que j'ai trouvée, pour l'instant, c'est de me dire : bon ben vas y, meurs sur place, laisse tomber, si tu veux angoisser angoisse à fond, ne te prive pas. Et là, les choses parfois se détendent. Il y a aussi des moments où tout ça passe à l'arrière plan, comme si quelque chose disait "oh mais en fait tout ça n'a aucune importance, on n'a pas besoin de s'en préoccuper du tout".
Ce qui m'afflige un peu c'est que je pensais être sorti de ce genre de bêtises. Mais non, j'y ai replongé comme à la belle époque.
Enfin, c'est paraît il un problème assez répandu, qui relève de l'anxiété : on a une sensation lors d'un moment difficile, et puis l'esprit s'en empare et se met à en avoir peur, ce qui entretient la sensation qui n'est en fait qu'une réaction de défense face à un danger perçu, ce qui entretient la peur, etc, c'est un cercle vicieux. Le seul moyen d'en sortir c'est de ne plus avoir peur de la sensation, pour qu'elle ne déclenche plus de réaction de défense du corps. C'est une bataille contre soi même qu'il faut réussir à abandonner, je crois : le corps cherche en fait à se protéger, mais si on commence à avoir peur de cette protection, alors il ne cesse pas de tenter de se protéger... D'où, peut être, le fait que de dire à son corps "vas y à fond, angoisse, fais tout ce que tu veux" permette de désamorcer le cycle : on autorise son corps à se défendre, et on désamorce la peur. Mais bon, facile à dire, difficile à faire.
Bref. La fin de la souffrance, comme ils disent, me paraît bien lointaine, hahah !